Sortie du domaine autorisé « pression – température » à la suite d’un dysfonctionnement d’une vanne de régulation

Publié le 23/07/2017

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 29 juin 2017, une vanne du circuit de contrôle volumétrique et chimique du réacteur 2 de la centrale nucléaire du Bugey a connu un dysfonctionnement qui a occasionné une montée de pression du circuit primaire jusqu’à une valeur située au-delà du domaine de fonctionnement autorisé. Pour gérer cette situation, EDF a déclenché le plan d’urgence interne de la centrale nucléaire du Bugey.

Sur les réacteurs à eau sous pression exploités par EDF, le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression qui s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles. Les spécifications techniques d’exploitation définissent les limites autorisées pour la pression et la température du circuit primaire, qui doivent être suivies en permanence. Le circuit primaire est connecté à un système de contrôle volumétrique et chimique qui a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d'eau nécessaire au refroidissement du cœur. Cette régulation du volume d’eau dans le circuit primaire se fait par l'intermédiaire d'un circuit d'injection (charge) et de vidange (décharge).

Le réacteur 2 de la centrale nucléaire du Bugey est à l’arrêt pour maintenance programmée et renouvellement partiel de son combustible depuis le 24 juin 2017. Dans le cadre des opérations de mise à l’arrêt, ce réacteur était dans le domaine d’exploitation « arrêt normal sur le circuit de refroidissement à l’arrêt » le 29 juin 2017. Dans ce domaine, une vanne installée sur la ligne de décharge du circuit de contrôle volumétrique et chimique régule directement la pression de l’eau dans le circuit primaire.

Le 29 juin 2017 vers 10h15, une défaillance sur cette vanne de régulation conduit à sa fermeture intempestive, générant alors une augmentation de pression dans le circuit primaire. L’ouverture automatique de soupapes de sûreté permet de limiter la pression.

Conformément aux procédures de conduite, EDF déclenche le plan d’urgence interne de l’établissement : ce plan définit l'organisation interne de la centrale et les moyens particuliers à mettre en œuvre en cas de situation incidentelle ou accidentelle sur les installations.

Dans le cadre de ce plan d’urgence interne, les équipes d’EDF appliquent les consignes appropriées pour conduire le réacteur dans un domaine d’exploitation autorisé, qui est atteint vers 18 heures. L’ASN autorise alors la levée du plan d’urgence interne.

Les premières investigations techniques menées par l’exploitant mettent en évidence que la fermeture intempestive de la vanne serait liée à la défaillance d’un composant électronique de son système de commande.

L’ASN a mené une inspection réactive sur cet incident le 3 juillet 2017.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.

Le réacteur 5 de la centrale nucléaire du Bugey a connu un événement similaire le 2 août 2013 : le dysfonctionnement de la vanne de régulation était alors d’origine mécanique.

Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES).

En savoir plus :

Publié le 08/08/2013

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Sortie du domaine autorisé « pression-température »

Le 2 août 2013, une vanne du circuit de contrôle volumétrique et chimique du réacteur n°5 de la centrale nucléaire du Bugey a connu un dysfonctionnement mécanique et a occasionné une montée de pression du circuit primaire jusqu’à une valeur située au-delà du domaine de fonctionnement autorisé.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie