Non-respect des spécifications techniques d'exploitation

Publié le 24/11/2004

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

Les 24 et 25 octobre 2004, alors que le réacteur 3 est en arrêt normal et refroidi par le système de refroidissement à l'arrêt (RRA), l'exploitant a injecté de l'eau non borée dans le circuit primaire, ce qui est interdit par les spécifications techniques d'exploitation (STE).

Le bore est un des deux moyens avec les barres de commande de contrôler la réactivité du coeur. Une injection de bore dans le circuit primaire permet de réduire la réactivité et une injection d'eau non borée permet au contraire de l'augmenter.

Le 24 octobre 2004, un chef d'exploitation a décidé de diminuer la concentration en bore du circuit primaire par l'injection d'eau non borée afin de gagner du temps en vue du redémarrage du réacteur, et ce à la suite d'une erreur de lecture des STE. En effet, lorsque le réacteur est en arrêt normal et refroidi par le RRA, cette pratique est interdite par les STE qui n'autorisent de diminuer la concentration en bore du circuit primaire qu'avec de l'eau contenant du bore à une concentration au moins égale à la concentration en bore minimale requise du circuit primaire.

L'écart a perduré durant trois postes d'exploitation et n'a pas été détecté en temps réel.

Cet écart n'a pas eu d'impact réel sur la sûreté mais aurait pu provoquer une dilution incontrôlée du bore contenu dans le circuit primaire et donc une augmentation incontrôlée de la réactivité du coeur.

En raison de la non-détection de l'écart durant trois postes, cet événement a été classé par l'Autorité de sûreté nucléaire au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie