Défaut de montage d’assemblages de tuyauteries du circuit de refroidissement intermédiaire (RRI) des pompes de refroidissement à l’arrêt (RRA) des réacteurs 1, 2, 3 et 4 de la centrale nucléaire de Paluel

Publié le 04/10/2016

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 27 juin 2016, lors de la maintenance réalisée dans le cadre de l’arrêt du réacteur n° 1, EDF a mis en évidence qu’un assemblage de tuyauteries n’avait pas été monté conformément aux exigences définies de tenue au séisme pour ces matériels. Le même écart a ensuite été détecté sur les autres réacteurs du site.

Le 27 juin 2016, au cours d’une maintenance sur une pompe du système de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA)[1] du réacteur n° 1, EDF a constaté qu’un assemblage mécanique sur la tuyauterie de sortie de l’eau de refroidissement de la pompe n’était pas monté conformément à l’attendu. En cas de séisme, la robustesse du montage en écart ne serait pas assurée. Cette situation est susceptible de conduire à une perte de l’inventaire en eau du circuit de refroidissement intermédiaire (RRI)[2] , puis à une indisponibilité des systèmes RRI et RRA de la voie concernée au bout de 30 heures, si aucune action d’isolement ou de réparation n’est réalisée.

Le 28 juin 2016, les réacteurs n°1 et 2 sont en arrêt pour maintenance et les réacteurs n° 3 et 4 sont en production. L’ensemble des pompes des circuits RRA des quatre réacteurs du site sont contrôlées. Sur les réacteurs n° 1, 3 et 4, l’écart est détecté sur une voie par réacteur. Sur le réacteur n° 2, EDF constate que l’écart est présent sur les deux voies redondantes.

La perte des deux voies des circuits RRI et RRA d’un réacteur est prévue par les consignes incidentelles et accidentelles du site.

Sur le réacteur n° 1, l’assemblage de tuyauteries a été remis en conformité avant le rechargement en combustible du réacteur. Sur le réacteur n° 2, les assemblages seront remis en conformité avant le rechargement en combustible du réacteur. Une remise en conformité des assemblages sur les réacteurs n° 3 et 4 est prévue lors du prochain arrêt programmé.

À la suite de la caractérisation de l’écart, EDF a déclaré à l’ASN un évènement significatif du domaine de la sûreté au niveau 0 de l’échelle INES le 31 aout 2016. Après demandes de compléments de la part de l’ASN, l’événement a été reclassé au niveau 1 de l’échelle INES par EDF le 29 septembre 2016.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, dans la mesure où l’ensemble des voies des circuits RRA et RRI du réacteur n° 2 s’est trouvé affecté par cet écart, l’événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

 


[1] Le circuit de refroidissement à l’arrêt assure, lors des phases d’arrêt des réacteurs, la circulation et un niveau d’eau minimal dans le circuit primaire, afin d’évacuer la chaleur résiduelle provenant des combustibles encore présents dans le cœur du réacteur.

[2] Le circuit de refroidissement intermédiaire permet de refroidir, en fonctionnement normal comme en situation accidentelle, l’ensemble des matériels et fluides des systèmes auxiliaires et de sauvegarde du réacteur. En particulier, c’est lui qui refroidit les différentes parties mécaniques des pompes du circuit de refroidissement à l’arrêt (RRA)

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie