Mise en service et utilisation de la cuve du réacteur EPR

Les documents fournis en appui de la consultation montrent qu’il s’agit d’un détail formel de procédure : l’ASN avait donné son accord pour l’utilisation du couvercle ne respectant pas complètement les nouvelles normes ESPN pour une durée de 4 ans de fonctionnement ; or, compte tenu des retards accumulés au démarrage du réacteur, il est prévu de changer le couvercle après le premier cycle de fonctionnement, soit une durée de 18 mois seulement. Il aurait suffi que les autorisations soient données en termes de durées et non en termes de calendrier pour que cette demande d’autorisation n’ait pas lieu d’être : il s’agit donc d’un écart administratif et non d’une réalité qui justifierait d’être analysée.

J’en profite pour suggérer que, dans la réorganisation de l’ASN et de ses appuis techniques, le fond prévale par rapport à la forme, et que les Groupe permanents d’experts soient constitués exclusivement de véritables experts techniques du nucléaire, formés et ayant une expérience prouvée des domaines analysés.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire, dans sa décision 2018-DC-0643 du 9 octobre 2018, a autorisé EDF à la mise en service et à l’utilisation de la cuve du réacteur EPR de Flamanville moyennant le remplacement de son couvercle après 48 mois d’exploitation.

Bien qu’ancien exploitant nucléaire, je ne suis néanmoins pas un spécialiste dans le domaine de la résistance métallurgique des cuves et des couvercles sous l’influence du rayonnement neutronique mais il me parait tout à fait justifié que cette échéance de 48 mois parte, non pas de la date d’échéance de remplacement initialement demandée (31 décembre 2024) dans la décision d’octobre 2018 mais bien de la date effective de mise en service de l’EPR, date à laquelle interviendra la mise sous flux neutronique du réacteur.

Je m’interroge néanmoins sur le bien fondé du recueil de l’avis du public sur ce projet de décision. Même si ce type de disposition est prévu par la loi, s’agissant d’un tel sujet nécessitant des compétences très ciblées et un haut niveau d’expertise, l’exploitant, l’Autorité de Sûreté Nucléaire et son appui technique sont tout à fait légitimes à produire les analyses correspondantes et l’ASN doit pouvoir produire sa décision finale en toute indépendance, y compris au regard des opinions d’un public très souvent mal informé.

Je suis favorable au démarrage de FLA3 avec le couvercle actuel d'une part puisqu'il n'a été soumis à aucun flux neutronique et que d'autre part que les autorités de sûreté nucléaire ont déjà établi les conditions de son remplacement.



Ancien ingénieur en Génie Atomique (INSTN 1984) et ancien exploitant d'INB d'EDF, je sais à quel point l'étude de fatigue thermique de matériaux exposés à des flux neutroniques est une science à part entière. Science que maîtrise nos autorités de sûreté mais pas le grand public pourtant invité à ce positionner sur ce sujet ultra-technique !

Je suis favorable au démarrage de l’EPR de Flamanville 3 avec le couvercle actuel, et son changement au terme du délai exprimé initialement par l’ASN, lors de sa décision de 2018, à savoir au bout de 48 mois d’exploitation.



Sans être un expert en résistance des matériaux soumis au flux neutronique, et sans connaitre tous les détails du dossier ayant conduit l’ASN à prendre sa décision en 2018, il apparait logique à un béotien que les 48 mois d’exploitation à partir desquels le couvercle doit être changer doivent en toute logique démarrer à partir de la date effective de mise en service de l’EPR de Flamanville 3.



Par ailleurs, il semble absurde de recueillir l’avis du public pour un sujet qui relève uniquement de la sureté. Il existe un organisme pour cela, l’ASN, qui justement est indépendant pour que ses décisions ne soient pas impactées par autre chose que les impératifs de sureté. De plus, sur un sujet nécessitant des analyses extrêmement pointues relevant d’un très haut niveau d’expertise, je ne vois pas ce que peut apporter l’avis du public, alors que l’IRSN, appui technique de l’ASN, a déjà instruit le sujet de manière approfondie et indépendante.



La sureté nucléaire n’est pas un domaine qui se discute au coin du feu, à partir d’opinions. La sureté ne se discute pas, elle résulte d’analyses techniques diligentées par l’ASN qui en France est le seul organisme à pouvoir prendre des décisions en ce domaine (pour le nucléaire civil). Il est donc du ressort de l’ASN de décider quand et comment doit être changer le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville 3.

En 2018 l'ASN a autorisé la mise en place d'un couvercle déclaré non conforme

l'exploitant (EDF-Framatome) prétextant ne pas en avoir de rechange

à condition de le changer dès le premier cycle accompli, en 2024, le temps d'en fabriquer un autre

mais le chantier a pris du retard, toujours de la faute de l'exploitant...et maintenant il demande un report de la date de changement

trop c'est trop !

maintenant que le nouveau couvercle doit être quasi prêt, il n'y a plus le prétexte de départ

il faut le faire avant son démarrage

cela serait très bénéfique pour la radioprotection des travailleurs, et cela créerait moins de déchets radioactifs

on pourrait parfaitement recycler en casseroles le couvercle actuel

ce ne sera plus le cas après

de plus et la Criirad vous avait alerté là dessus, grâce à un lanceur d'alerte, le fond de cuve a lui aussi des défauts identifiés par l'exploitant mais non pris en compte à l'époque par l’exploitant, chose confirmée par un Avis de l'IRSN de 2022

ce serait donc l'occasion d'en faire les modifications nécessaires (et peut être suffisantes, mais pas garanties)

il ne faut donc pas donner cette autorisation, ce serait un très mauvais message à l'exploitant (qui lui confirmerait que c'est lui qui décide) mais surtout aux citoyens pour qui vous représentez encore le gendarme...mais pour combien de temps ??

Bonjour,

L' EPR de flamanville subit des retards du à un lot de contre expertises par des "experts". Il convient de se poser la questions sur lesdits experts. Leurs qualification mais surtout leur expérience. Ont ils travaillé une dizaine d'années dans les domaines qu'ils expertisent? Comment sont ils nommés ?

Enfin, ça donne l'impression d'un ingénieur qualité d'une entreprise qui veut de la qualité à tout prix quitte à ne plus rien produire!

Je suis favorable au maintien du couvercle actuel selon les recommandations de Framatome. Et d'arrêter la bureaucratie, délétère pour notre industrie !