Projet d’avis relatif au dossier d’options de sûreté de l’installation de stockage de déchets radioactifs Cigéo

Le stockage dans des couches d'argilite à profondeur importante (à près de -500 m) et présentant une étanchéité à l'eau depuis des millions d'années semble une solution pertinente pour le stockage sans risque des déchets à haute activité produits en France. La nature de cet encaissant associée à des contenants adaptés et résistants aux multiples agressions prévisibles renforce cette confiance. Les interactions de ces contenants avec le milieu naturel sont à cinétique d’autant plus lente qu’il y a une quasi absence d’eau (perméabilité faible).
Des essais et des expériences réalisés depuis de nombreuses années par des organismes reconnus pour leurs compétences scientifiques et techniques (CEA, ANDRA, IRSN, CNRS, …) montrent la justesse de ce choix, qui a été reconnu et approuvé par la loi de 1991.
Des observations faites dans la nature viennent renforcer ma confiance dans la pertinence de ce choix :
• des réacteurs nucléaires naturels ont fonctionné sur terre dans des conditions comparables il y a 2 Md d’années (Oklo au Gabon) et la nature a su confiner les déchets issus de la fission (diffusion des PF et PA sur quelques mm voire cm),
• le charbon, le pétrole et le gaz que nous consommons aujourd’hui sont le résultat d’une production qui n’aurait pas eu lieu sans un confinement parfait et inaltérable de même nature.
Il est pour moi clair que pour les générations futures, le stockage en couches géologiques profondes constitue la meilleure solution de protection des populations et des éco-systèmes.
J'approuve donc totalement ce projet.

le projet CIGEO n'est pas un projet concevable pour les générations futures : le site sera encore hautement radioactif dans plusieurs milliers d'années...qu'en sera t'il alors de la sureté ? qu'est ce qui garanti aux futures générations de ne pas tomber par mégarde sur ce site, surtout que l'on sait que ces couches profondes remontent à la surface avec le temps et l'érosion : la preuve en ai faite par les nombreux vestiges archéologiques découverts en lien avec se principe ; on parle ici de déchets qui seront encore dangereux dans des millions d'années....
N'y a t'il donc pas d'autres solutions ? ne peut t'on pas déjà commencer par arrêter de produire ces déchets dont nous ne savons que faire ?
je pense que d'autre pistes sont encore à exploiter avant de commencer ces travaux d'enfouissements.

DOS de CIGEO

Inventaire
Si ce n’est déjà le cas, il serait conviendrait d’inclure dans l’inventaire de référence, ou de réserve, des déchets étrangers, repris par la France, dans le cadre d’accords bilatéraux sur le retraitement par exemple, ou des déchets proposés par un pays tiers, par exemple dans le cadre de ses propres recherches, ou même pour le décharger d’un stock limité de déchets ultimes (si du moins notre loi le permet un jour).

Colis de déchets bitumineux
Cela fait des dizaines d’années que l’on demande «une caractérisation dans les meilleurs délais de ces colis par les producteurs comme préalable indispensable». Il est douteux d’y parvenir de façon décisive dans les prochaines années. Il serait donc judicieux, si ce n’est déjà fait, de prendre en compte dans le dimensionnement de l’installation dans ses différentes phases d’exploitation et après fermeture, des conditions enveloppes telles que chaleur dégagée maximum, etc.

Surveillance de l’installation
Bien que ne relevant pas du DOS, l’aspect malveillance devra être traité par ailleurs (agression de l’installation de surface, mesures visant à éviter l’introduction de colis piégés,...).

Réévaluation périodique de sûreté.
Le principe d’une réévaluation périodique de sûreté pendant la phase de remplissage doit être acté dès le DOS ou le DAC, la date du premier rendez-vous étant définie par l’ASN à la mise en service.

MD

Pour stocker sans risque ses déchets à haute activité, la France a retenu un stockage dans les couches d'argilite profondes en raison de son étanchéité à l'eau depuis des millions d'années.
Outre tous les essais réalisés qui montrent la justesse de ce choix, ma confiance dans la pertinence de ce choix s’appuie également sur deux observations faites dans la nature :
• des réacteurs nucléaires naturels ont fonctionné sur terre dans des conditions comparables (Oklo au Gabon il y a 2 Md d’années) et la nature a su confiner et gérer les déchets,
• sans un confinement parfait et inaltérable de même nature, nous n’aurions aujourd’hui ni charbon, ni pétrole et ni gaz.
Il est, pour moi, clair que pour les générations futures, le stockage en couches géologiques profondes constitue la meilleure solution de protection des populations et de l’eco-système.
J'approuve donc totalement ce projet.

Le projet CIGEO a fait l'objet d'une consultation générale de la CNDP qui a tenu compte des observations pertinentes faites dans les différentes réunions.
La France a retenu un stockage dans les couches d'argilite profondes au terme d'un dossier argilite qui a été présenté il y a plusieurs années en raison de son étanchéité à l'eau depuis des millions d'années.
Le laboratoire de Bure est en cours de travaux pour y faire des observations sur le comportement de ces couches d'argilite y compris dans des conditions de température reflétant celle des premiers colis en provenance de la Hague qui y seront stockés.
Ces colis sont faits de verre bloquant les déchets et sont coulés dans des conteneurs en acier inoxydable.
Le comité de gestion des déchets radioactifs a été à plusieurs reprises saisis par l'ANDRA et l'ASN pour faire le point de l'avancement des travaux et les observations formulées ont été prises en compte par l'ANDRA.
Il convient de noter que l'emprise au sol sera négligeable puisqu'il ne s'agira que des matériels de la descenderie contrairement à l'emprise au sol d'installations aéroportuaires.
Les observations faites sur le blocage dans la latérite des déchets radioactifs résultant du fonctionnement des réacteurs naturels d'Oklo ont montré que les produits lourds ce qui est la cas des déchets FAVL sont bloqués dans le sol et n'ont pas migré.
Les travaux faits par l'ANDRA ont donné lieu à plusieurs rapports faits à l'ASN et à l'IRSN. De plus la commission de gestion des déchets radioactifs a eu plusieurs fois l'occasion d'auditer les responsables de l'ANDRA.
L'instruction de ce dossier a donc été sérieuse et a respecté les voies démocratiques. Il est donc clair que pour les générations futures, le stockage en couches géologiques profondes constitue la meilleure solution de protection des populations. J'approuve donc totalement ce projet.

Avis favorable
Le dossier fait l'objet d'études déjà très poussées. Tout n'est bien sûr pas terminé mais rien ne s'oppose vraiment au lancement du projet.
Je suis contre tout abandon et même contre toute pause.
Tous ceux qui dans le monde ont étudié ces questions sont arrivés à la conclusion que seul le stockage profond peut apporter les garanties nécessaires.
J'approuve aussi la position d'IRSN et de l'ASN qui ont récemment fait part de leurs réserves sur les dispositions que propose l'ANCRA (poussée par les producteurs) pour ce qui est des déchets bitumineux. Voilà 30 ans maintenant que je suis au courant des risques liés à ce type de déchets et je suis scandalisé que pendant toutes ces années aucune solution satisfaisante au plan sûreté n'ait été trouvée.
Il faut que le projet aille de l'avant et imposer aux producteurs de sécuriser les fûts (plus facile à dire qu'à faire). L'ASN doit aller de l'avant sans attendre que toutes les conditions soient définitivement figées.
Il faut que les pouvoirs contrôlent enfin les opposants venus s'installer à Bure.
L'arrêt du projet CIGEO ou même un nouveau retard ne ferait qu'encourager les anti-nucléaires.
Ancien Directeur chez COGEMA (La Hague notamment et autres positions) et ancien Directeur chez AREVA.

La France est-elle atteinte de folie nucléaire ??
Combien de temps va t-on encore poursuivre cette folie nucléaire , pour satisfaire quelques actionnaires ??

Au Portugal, le pays fonctionne à 99% grâce à de l'énergie renouvelable.
C'est bien la preuve que l'énergie peut être produite autrement.

En Australie, la population civile s'est massivement mobilisée contre les mines d'uranium (à + de 90%).
Au Niger, au Cameroun, tous les sites miniers d'uranium polluent massivement.
Au Québec, les habitants de Québec avaient spontanément envahi et occupé le Parlement québecois pour protester contre le projet d'une mine d'uranium. Le projet n'a finalement jamais vu le jour.

Mais, en France ... tout va bien. On continue encore et encore avec le nucléaire.
Le mépris est total.

Le stockage proposé par l'ANDRA est actuellement la meilleur solution pour avoir une gestion sécurisé a long terme. Se projeter à plusieurs milliers d'année relève de la boule de cristal dans le domaine de la survie de l'humanité autant que dans l'approche qui sera, ou pas, faite du suivi de ce type de résidus de matière radioactive. Dans les siècles à venir les principaux problèmes seront tout autre avec le réchauffement climatique et la surpopulation terrestre et non ces résidus que l'humanité aura surement oublié sous terre.
Heureusement que nous avons découvert le feu avant l'arrivée des ultras verts car si ceux ci avaient existés serions nous encore là ?

Bonjour,
comme le rapport le mentionne explicitement (cf extrait ci-dessous), il n'y a pas (et ne pourra y avoir raisonnablement) de prise en compte des "aléas" tels que les tremblements de terre pendant les années et centaines d'années que durera la radioactivité des déchets.
L'option Cigeo n'est pas une option responsable pour les générations futures. Bien au contraire, ce serait un problème majeur de sécurité à l'avenir. Cordialement.
"L’ASN estime nécessaire que l’Andra présente et justifie, dans le dossier accompagnant la demande d’autorisation de création, les niveaux d’aléas qu’elle retient ainsi que les exigences, les critères et les méthodes pour analyser le comportement des équipements et ouvrages soumis à ces aléas, en exploitation comme après fermeture, notamment pour ce qui concerne le séisme dans la démonstration de sûreté après la fermeture du stockage."

La demande de l'Andra d’autorisation de création de l’installation Cigéo doit être refusée:
- comment peut-on imaginer avoir une maîtrise sur des activités se déroulant à haute profondeur ?
- surtout à proximité d'une de plus grandes nappes phréatique de France,
- la seule chose à faire pour l'instant est de cesser de produire au plus vite de nouveaux déchets
IL N'Y A QU'UNE STRATEGIE POSSIBLE: SORTIR DU NUCLEAIRE IMMEDIATEMENT ET DEVELOPPER LE RENOUVELABLE.
Le nucléaire est un art d'apprentis sorciers et la production de déchets une malédiction lancée sur nos descendants. ça suffit!!! Laissez nous choisir une planète sûre et propre dont nous savons prendre soin pour la léguer à nos enfants.

La question de "quoi faire des déchets" est insoluble pour le moment.
Les générations précédentes ont toujours adopté le principe du "c'est pas grave, plus tard on saura". Nous sommes plus tard, et nous ne savons toujours pas. Pour ce qui est de l'enfouissement, Michael Madsen a déjà essayé d'aborder le problème sous tous les angles dans son excellent documentaire "into eternity".
La seule chose à faire pour l'instant est de cesser de produire au plus vite de nouveaux déchets et de tenir sous surveillance ceux qui existent déjà.