Projet de décision de l’Autorité de sûreté nucléaire modifiant certaines décisions applicables à la centrale nucléaire de Fessenheim exploitée par EDF (INB 75)

Et bien je suis vigoureusement contre cet avis, bien au contraire,

l'ASN doit demander à EDF la même chose qu'aux centrales en fonctionnement, c'est impératif.
la décision d'arrêter Fessenheim qui, comme tous les commentaires le soulignent est une erreur catastrophique à 1Md€/an , et une incidence néfaste sur la pollution et le climat n'est pas du ressort de l'ASN, ce n'est pas L'ASN ni EDF qui va payer les pots casser mais le contribuable Français ( qui commence à trouver la facture lourde) car de plus en toute logique il faudra payer des manques à gagner à EDF en cas d'arrêt prématuré ( 500M€/an) en effet en cas de retournement le citoyen sera fondé de demander des comptes à l'ASN.
Le contexte technico économique évolue à la lumière des résultats catastrophique réalisés aussi il n'est pas temps de se verrouiller par la sureté, dans l'attente,a minima, des révélations de la PPE et de son accord définitif qui est loin d'être une formalité.

Ma première réaction est de soulever à nouveau l'erreur monumentale d'arrêter un outil de production pouvant fonctionner encore plus de 20 ans sans effort financier important. Le manque de production de kWh à un prix économique compétitif pourra faire défaut au pays et à l'Europe au moment où la Belgique et sans doute d'autres voisins risquent de manquer de ressources.
La France n'est pas assez riche pour se passer de ses actifs et perséverer dans l'erreur, une ânerie comme le rappelle JP Chevènement dans un article récent.
La LTECV est à réviser, c'est une évidence, le taux de 50% réservé au nucléaire n'ayant reposé sur aucune étude sérieuse, en particulier sur la non prise en compte du facteur d'intermittence des nouvelles ENR (PV et éolien) et des engagements de la COP 21 de baisse des émissions de CO2.
Il est des moments où la politique aveuglée par la séduction vers des franges partisanes a pu conduire à une telle erreur, il en est d'autres où l'intelligence politique doit savoir corriger le tir et revoir le niveau d'exigence: Je suis favorable à porter l'effort vers les secteurs les plus sensibles en émission de CO2, le transport, l'habitat mais aussi l'arrêt du thermique charbon et fuel dans la production d'électricité, même si cela reste très marginal.
Sur le projet de décision je suis toutefois favorable à ne pas dépenser inutilement mais je retiens que EDF n'a pas demandé l'arrêt (voir l'annulation du décret) ; j'espère qu'elle ne le demandera pas et que le gouvernement arrêtera le processus. Il n'y a pas de mal à changer d'avis et de re^porter cet arrêt à une date bien ultérieure ( au moins 10 ans)

Il y a quand même quelque chose d'Ubu Roi dans ce monde : la loi demande la modification des centrales nucléaires pour tenir compte du retour d'expérience de l'accident de Fukushima (ce qui est louable) et donc de Fessenheim et, juste après, demande à ce que cette centrale soit fermée. Cherchez l'erreur.
En attendant, EDF perd non seulement un outil industriel performant, amorti et sûr mais en plus EDF ne vend pas d'électricité. Les industriels Allemands vont donc tirer plus sur leurs centrales à charbon car en hivers les nuits sont longues...bravo la cohérence, bravo la COP 21, bravo l'écologie politique qui a conduit le précédent gouvernement à ce genre de compromission pour la plus grande gloire du CO2.

Arrêter deux réacteurs 900 MW qui auraient pu encore fonctionner 10 ans de plus (avec la mise en service d'un Diesel d'Ultime Secours) est un gaspillage pour la nation, une destruction de valeur, une catastrophe économique pour la région et la casse de 2200 emplois ! La France est-elle assez riche pour se permettre cela ? Cela démontre une fois de plus que l'Etat se désengage de l'Industrie et le maintien de cette décision va à l'encontre la Stratégie Nationale bas-carbone. Comprenne qui pourra...
Bien sûr, votre avis est plein de bon sens et permettra à cette centrale de fonctionner quelques mois de plus.
J'aurais préférer que cette centrale fasse partie de la liste des sites concernés par la mise en service du DUS...

L'ASN, qu'on appelle "le gendarme du nucléaire", a validé l'exploitation des 2 tranches de Fessenheim pour 10 ans supplémentaires, après un examen approfondi, technique, indépendant et validé par ses experts de la sûreté l'IRSN. Mais Fessenheim va être arrêté avant son terme par décision politique.

Arrêter Fessenheim ? EDF et la France ont sans doute suffisamment d'argent pour se le permettre, mais quel gâchis financier, technique, humain, social pour la région d'Alsace. Rien qu'avec le manque à gagner de l'arrêt de Fessenheim, on pourrait investir dans le transport routier et le chauffage individuel qui sont les plus gros producteurs de CO2 en France (pas au niveau de la planète) et réduire signification ces émissions. On voit ce que donne l'arrêt du programme nucléaire en Allemagne avec l'augmentation d'un facteur 5 des émissions de CO2 depuis le remplacement du nucléaire par des énergies aléatoires et intermittentes. La priorité des priorités planétaire est le réchauffement climatique, heureusement qu'en France et en Europe nous avons notre Parc Nucléaire pour être aussi vertueux que la Suède, la Norvège et le Brésil (pour d'autres raisons, l'hydraulique).

Hier Creys Malville pour des raisons électoralistes, maintenant Fessenheim pour des raisons politiques. Nous verrons bien la suite avec la réunion qui se tient aujourd'hui même au plus haut sommet de l'état pour l'avenir des autres tranches Bugey, Tricastin etc. Je me demande à quoi sers l'ASN qui valide l'exploitation des tranches pour 10 ans.

Avec toutes ses tranches à l'arrêt et toutes ses ENR aléatoires et intermittentes, la problématique va se situer, elle se situe déjà les opérateurs le disent, au niveau de la sûreté du réseau. Et la sûreté du réseau, c'est la sûreté des tranches. J'étais chef d'exploitation de quart à Blayais la nuit du 27 décembre 1999, je sais de quoi je parle.

Nous, non pas "pro nucléaires" mais "professionnels du nucléaire" qui savons de quoi nous parlons, ne pouvons faire qu'attendre les décisions de décisionnaires. Mais quel gâchis au regard de notre investissement depuis 40 ans sous le contrôle serré de l'ASN et au service du public ! L'exploitant nucléaire a besoin de sérénité pour assurer la sûreté.

Il est évident que l'arrêt contraint, par décision politique, d'une centrale à 40 ans alors qu'elle pourrait fonctionner 20 à 40 années supplémentaires pour le bien de la nation et de la planète, est un véritable gâchis. Et qu'il convient de ne pas en rajouter une couche en imposant une mise aux normes déjà excessives, d'installations qui vont s'arrêter.

La décision prise par le précédent gouvernement et traduite dans la LTECV n'a pas été remise en cause par le gouvernement actuel, qui semble pourtant considérer que la priorité est la lutte contre le réchauffement climatique et que le nucléaire est un levier incontournable. Alors pourquoi arrêter Fessenheim ?
Tous les scientifiques qui se sont penchés sur la question estiment que les énergies éoliennes ou solaires ne peuvent remplacer le nucléaire du fait de leur intermittence, tant que le stockage massif de l'électricité ne sera pas une réalité (et on est loin de pouvoir le faire).
Nous prenons donc le risque de blackouts à répétition comme en Australie du Sud, dont les conséquences économiques mais surtout humaines et sociales seront considérables. Et ce seront les suites directes d'une décision assumée par le gouvernement actuel (Macron/Philippe/De Rugis).
Le scandale éclatera et comme dans celui du sang contaminé, la Justice recherchera les coupables : ils seront tout désignés.
Espérons alors qu'il n'y aura pas de passe-droit.
En tant que citoyen j'y veillerai de mon mieux.

Je pense qu'il faut minimiser les couts pour une centrale vouée à ne plus produire, mais quelle aberration cette fermeture.
Quand les Français vont se réveiller et comprendre que les écologistes les ont bernés depuis des années avec leur idéologie anti-nucléaire, je doute de l'aura des verts dans les prochains scrutins.
La grogne monte pour le renchérissement du cout des combustibles pour le transport; le prix de l'électricité suivra et suscitera les mêmes réactions.
Certains parlent de sobriété énergétique alors que des milliards d'individus sur terre n'ont pas accès à l’électricité et la souhaitent. Avec du fossile, nous courrons droit au réchauffement climatique et aux migrations de populations que cela va induire.
Sans le nucléaire, c'est impossible vu de maintenant de juguler le climat. Même les experts du GIEC le disent et ils sont meilleurs que moi sur le sujet.
Elle est ou l'écologie?

Sur le fond, le projet d'arrêt de Fessenheim est inepte. Quoi que dise le discours désinformant de ses opposants, cette centrale n'est pas "vieille", elle est juste parvenue à son retour sur investissement : à partir de maintenant, le courant n'y coûte plus que ses coûts de production, un des plus bas d'Europe, c'est donc tout bénéfice pour les consommateurs ! Les centrales équivalentes aux USA sont autorisées pour 60 ans, je ne sache pas que leurs critères de sécurité soient inférieurs aux nôtres. Cette centrale produit un courant décarboné dont une bonne partie est exportée vers l'Allemagne : elle contribue donc à notre balance commerciale et à améliorer le bilan carbone de l'Allemagne. Ce courant, on en a aussi besoin, et on en aura de plus en plus besoin avec l'électrification de l'activité (véhicules électriques, habitat, électronique, Internet...). Il n'y a à ce jour aucun moyen de remplacement : les éoliennes installées à foison dans le Grand-Est produisent un courant extrêmement cher (CSPE des factures d'électricité) généralement quand on n'en a pas besoin, avec des oscillations de puissance énormes en phase avec celui produit par les éoliennes allemandes, ce qui fait courir des risques majeurs (blackout généralisé) à la stabilité du courant en Europe.
Ce projet d'arrêt est de plus un signal politique extrêmement néfaste. On signifie qu'on accepte les arguments de groupuscules rétrogrades pour lesquels tout est préférable au nucléaire (pour pallier les carences aléatoires de l'éolien, il n'y a que le gaz, qui viendrait de Russie : on appréciera les conséquences sur l'indépendance énergétique du pays). On signifie aussi qu'on cède devant les pressions d'un pays voisin qui produit une électricité parmi les plus coûteuses et les plus sales d'Europe.
Fessenheim ne doit pas être arrêté pour des motifs autres que la sécurité (qu'il faut bien déconnecter de la sûreté, qui ne s'intéresse qu'au côté administratif des choses).

Sur le fond et la forme ce projet de décision, compte tenu de mon absence de maitrise technique, n'appelle d'autres commentaires que :
Je prend note de l'adaptation de l'ASN à l'évolution des positions d'EDF mais conserve en mémoire les déclarations de son président quant à l'insincérité de l'exploitant EDF.
Même dans le contexte nouveau depuis but octobre dernier, de découplement des attendues capacités de l'EPR de Flamanville à alimenter le réseau de l'arrêt de production des réacteurs de Fessenheim, il n'est pas rassurant de constater qu'EDF opérateur de cette installation, ne s'est visiblement pas conformé ces dernières années à certaines prescriptions de l'ASN.
Compte tenu des dérives financières des entreprises du secteur électronucléaire civil français ; Orano et EDF, il m'apparait que l'ASN devrait exercer pleinement ses prérogatives afin de garantir aux citoyens que cette filière ne va pas indéfiniment absorber de l'argent public alors que des dispositions législatives relatives à la composition du mix électrique français en phase avec les larges aspirations de la société civile tendent vers une sobriété énergétique soutenue par des énergies de flux.
Enfin plus largement, compte tenu notamment de l'impasse que constitue le traitement satisfaisant des déchets, il convient d'entamer sans délai la sortie la plus rapide possible du nucléaire.