Conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs de 1300 MWe au-delà de 40 ans

Effectivement nous devons à ce titre tirer tous les enseignements de l’accident de Fukushima Daiichi au Japon, de même qu'il convient de porter le niveau de sureté des réacteurs de 1300 MWe à un niveau voisin le plus élevé possible proche de celui de l’EPR.

Un véritable challenge est aussi de résister à des événements climatiques extrêmes qui nous attendent dans un proche futur, notamment celui de la consommation d'eau de nos rivières et fleuves.

Il apparaît également incontournable d'installer le dispositif dans le bâtiment réacteur, sous la cuve, pour récupérer et refroidir le corium en cas d’accident avec fusion du cœur suivi du percement du fond de cuve (syndrome chinois)

Ainsi que d'autres améliorations sur les systèmes source froide, ventilations et entreposage du combustible.

Nous devons in fine placer notre filière de production d'électricité d'origine nucléaire dans un environnement éco-industriel durable a minima jusqu'à 60 ans.

Je suis favorable à la poursuite du fonctionnement des réacteurs 1300mw d’EDF au delà de 40 ans.

Les contrôles techniques prévus, les améliorations de sureté déjà apportées ou qui seront apportées issus du retour d’expérience y compris international avec ajout de matériels complémentaires, les opérations de maintenance programmées, donnent confiance quant à la capacité de ces réacteurs 1300mw à poursuivre leur fonctionnement.

La poursuite de leur fonctionnement dans un cadre de sureté encore amélioré bénéficie à la production d’électricité décarbonée.

Les modifications prévues lors des prochaine visites décennales permettront d'améliorer le niveau de sureté. Elles prévoient aussi de faire face au changement climatique.

C'est donc un excellente solution à moindre coût pour produire de l'électricité décarbonée et pilotable à la demande.

Le maintien en service de ces installations disposant de gros groupes turbo-alternateurs est également très important pour assurer la stabilité du réseau électrique.

e suis en désaccord avec le prolongement au-delà de 30 ans de la durée des centrales nucléaires mises en consultation. Mon désaccord s'appuie sur plusieurs raisons :

- l'uranium est une ressource limitée.

- le risque d'explosion d'origines diverses est bien trop minimisé .

- la protection des populations dans un large rayon, n'est pas assurée. Par exemple, indisponibilité pour toutes et tous de pastilles d'iode.

- le risque d'irradiation des terres agricoles, des villes proches reste très élevé

- le financement des travaux nécessaires est pharaonique. Utilisons l'argent pour des énergies moins dangereuses et moins polluantes.

- la raréfaction et le réchauffement de l'eau des fleuves et rivières, dans les années à venir, demande que nous arrêtions le rejet d'eau réchauffée, pour garantir la biodiversité aquatique.

Des investissements très conséquents ont été consentis pour construire ces réacteurs 1300MWe (notamment mais pas que) avec des niveaux de sûreté et de performances élevés.

Le retour d'expérience de leur exploitation, mais aussi international, ont identifié des pistes d'améliorations à mettre en oeuvre.

Ces investissements doivent être préservés en poursuivant l'exploitation de ces réacteurs.

Je suis donc TRES FAVORABLE à la poursuite de l'exploitation des réacteurs 1300MWe au delà de 40 ans et plus.

Je suis très favorable à la poursuite de l’exploitation des centrales 1300 MW au delà de 40 ans.En effet le dossier de sûreté et celui d'EDF montrent que toutes les mesures ont été prises pour augmenter la sûreté d'exploitation et pour assurer le fonctionnement sans risque majeur durant 10 ans de plus.La France possède l'autorité de sûreté la plus exigeante au monde et EDF est un exploitant qui possède une expérience de plusieurs décennies dans l'électronucléaire .

L'exploitation des réacteurs 1300 MW montre jusqu'à maintenant une grande fiabilité de fonctionnement, dans de bonnes conditions de sûreté :

- pas d'évènement notable que l'exploitant n'est su maîtriser

- une bonne disponibilité des machines

- un impact sur l'environnementalisme très faible.



Dans ces conditions pourquoi se priver d'un outil industriel performant ? Par ailleurs les modifications qui seront réalisées pendant les 4eme décennales vont encore augmenter le niveau de sûreté des installations.

Cherbourg le 2 juin 2025

A titre de complément je voudrais simplement rappeler que les éléments combustibles des réacteurs Phénix et Superphénix (y compris les couvertures fertiles) ont été gainés avec l’acier de nuance 316 ASTM et ont atteint des taux d’irradiation extrêmement notables.

Ainsi pour Phénix avec un flux (dit rapide) de 7,2 1015 n/cm2/s/ on a atteint une fluence de l’ordre de 1,5 à 2.1 1023nvt ( avec un DPA de 38 pour cette fluence) et avec un Burnup qui avait dépassé 65 000 MWj/t pour certains éléments combustibles.

et pour Superphénix on visait un Burnup supérieur à 70 000 MWj/t pour atteindre 100 000 MWj/t avec un flux neutronique (dit rapide) de 6 .10 15n/.cm2/s et une fluence estimée de 1,7. 1023 (et 37 DPA pour cette fluence).

Et il convient de rappeler que les températures maximum de gaines étaient de 700° C pour le réacteur Phénix et 620° C pour le réacteur Superphénix c’est-à-dire très supérieures à celles des réacteurs Rep de 300 MWe.

Et dans tous les cas, les gainages des ’éléments combustibles se sont bien comportés, leur seul risque étant un gonflement de l’acier dû au flux neutronique parfaitement maîtrisé.

Ce rappel est destiné simplement à démontrer que le gainage acier inoxydable 316 à STM a fait ses preuves du point de vue de la sûreté des installations. Je rappelle également pour mémoire que l’alliage de zirconium utilisé pour atteindre ces burnup pose toujours aujourd’hui des problèmes de tenue dans le temps.