Vidange du circuit primaire principal du réacteur n°3 de la centrale nucléaire du Bugey en dessous du niveau autorisé par les spécifications techniques d’exploitation

Publié le 26/06/2013

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 15 juin 2013, dans le cadre de la troisième visite décennale du réacteur n°3, une opération de vidange partielle du circuit primaire principal, programmée pour la préparation du déchargement du combustible contenu dans la cuve, n’a pas respecté les conditions prévues par les spécifications techniques d'exploitation.

Le circuit primaire principal est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression qui s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments de combustible. Lors des opérations de mise à l'arrêt du réacteur, la pression et la température du circuit primaire sont abaissées afin de permettre l'ouverture de la cuve pour le déchargement du combustible. Une fois les conditions de température et de pression du circuit primaire principal requises atteintes, une vidange partielle de l’eau contenue dans la cuve est nécessaire pour en abaisser le niveau en dessous du niveau du couvercle de la cuve afin d’ouvrir celle-ci. Les spécifications techniques d’exploitation prévoient que le niveau d’eau dans le circuit primaire principal ne doit cependant pas être inférieur à un niveau d’eau appelé « niveau bas de la plage de travail sur le plan de joint de la cuve ».

Le 15 juin 2013, est lancée l’opération de vidange partielle du circuit primaire principal en vue de permettre l’ouverture de la cuve. Pour une telle opération, les opérateurs en charge de la conduite du réacteur n°3 ont suivi la baisse du niveau d’eau à l’aide d’un capteur. Or ce capteur a présenté un dysfonctionnement et a délivré une information erronée aux opérateurs. Ceux-ci ont procédé en deux fois à une vidange partielle abaissant le niveau d’eau dans la cuve en dessous du niveau minimal prévu par les spécifications techniques d’exploitation.

Cet écart a été mis en évidence par l’exploitant le 16 juin 2013 par une analyse a posteriori. Dès la détection de l’écart, le niveau d’eau a immédiatement été remonté.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

En raison du non-respect d'une limite des .spécifications techniques d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie