Utilisation d’eau non borée lors des opérations de décontamination de la piscine du bâtiment du réacteur n°1 à l’occasion de son arrêt pour maintenance programmée et rechargement en combustible de l’année 2013

Publié le 07/09/2014

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 1er septembre 2014, l’exploitant de la centrale nucléaire du Tricastin a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un non-respect des spécifications technique d’exploitation (STE) au cours des opérations de décontamination réalisées dans la piscine du bâtiment du réacteur n°1 à l’occasion de son arrêt pour maintenance intervenu en 2013.

Sur les réacteurs nucléaires exploités par EDF, lors des périodes de manutention du combustible, la piscine du bâtiment du réacteur est remplie d'eau borée. Ceci contribue à la protection biologique des travailleurs présents et permet de prévenir toute possibilité de redémarrage intempestif de la réaction nucléaire dans la cuve lorsque le combustible y est rechargé. A l’issue des manutentions, la piscine est vidée et doit être décontaminée afin de permettre la réalisation d’autres opérations de maintenance dans des conditions radiologiques satisfaisantes.

Au cours de l’arrêt pour maintenance programmée et rechargement en combustible réalisé en 2013 sur le réacteur n°1, EDF a procédé aux opérations de décontamination de la piscine du bâtiment du réacteur en utilisant de l’eau ne contenant pas de bore. L’utilisation des 650 litres d’eau non borée au cours de cette opération n’est pas autorisée par les STE en raison du risque de diminution, par dilution, de la concentration en bore du circuit primaire. Cet écart n’a pas été détecté par les équipes d’EDF en 2013.

Dans le cadre de la préparation de l’activité de décontamination de la piscine du bâtiment du réacteur n°1 pour son arrêt de la campagne 2014, les équipes d’EDF se sont ré-interrogées sur les conditions dans lesquelles l’opération avait été réalisée en 2013 : c’est à cette occasion que l’écart portant sur l’utilisation d’eau non borée a été mise en évidence.

Après analyse, il s’avère que la quantité d’eau non borée réellement utilisée (0,650 m3) au cours de l’opération de décontamination en 2013 était minime au regard du volume présent dans le circuit primaire (1500 m3). Cependant, en cas de défaillance des outils utilisés pendant la décontamination (nettoyeur haute pression), les intervenants auraient pu perdre la maîtrise de la quantité d’eau non borée qui aurait pu entrer dans le circuit primaire.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Cependant, en raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

En savoir plus

Voir l'arrêt de réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie