Tenue sismique insuffisante d’un assemblage boulonné sur les circuits d'eau brute secourue des réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire de Chinon

Publié le 13/11/2018

Centrale nucléaire de Chinon B Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 2 novembre 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chinon a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à la résistance sismique insuffisante d’un assemblage boulonné placé sur chacun des circuits d'eau brute secourue de ses réacteurs 1 et 2.

Le circuit d'eau brute secourue (SEC) sert à refroidir, par l’intermédiaire du circuit de refroidissement intermédiaire (RRI), l’ensemble des circuits et matériels importants pour la sûreté des réacteurs. Il est constitué de deux voies redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs.

Le 25 octobre 2018, le réacteur 2 est à l’arrêt pour maintenance programmée et renouvellement de son combustible. Des mesures effectuées par l’exploitant, à la demande et en présence de l’ASN, sur les
4 réacteurs de la centrale de Chinon, ont mis en évidence des épaisseurs inférieures à l’épaisseur minimale requise sur un des assemblages boulonnés situé sur chacune des pompes des circuits d'eau brute secourue des réacteurs 1 et 2.

L’exploitant a pu démontrer, a posteriori, la tenue d’une partie des matériels incriminés au séisme maximal historiquement vraisemblable [1] (SMHV) mais cette anomalie ne permet pas d’assurer le maintien de leur intégrité pour le séisme de référence, dit séisme majoré de sécurité [2] (SMS).

Dès la découverte de l’anomalie, l’exploitant a engagé des réparations visant à renforcer les assemblages boulonnés concernés sur au moins une voie des circuits d’eau brute secourue des réacteurs 1 et 2.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les travailleurs ou l’environnement.

Compte tenu des conséquences potentielles, cet événement a été classé temporairement au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7, dans l’attente d’éléments complémentaires demandés par l’ASN.

       
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[1] Le séisme maximal historiquement vraisemblable (SMHV) est le niveau de séisme déterminé par analyse sismotectonique des séismes historiquement connus sur une période d’environ 1 000 ans.

[2] Le séisme majoré de sécurité (SMS) est quant à lui obtenu en majorant la magnitude du SMHV d'un demi-point.

 

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie