Risque d’indisponibilité du turbo-alternateur de secours

Publié le 03/04/2014

Centrale nucléaire du Blayais Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 28 mars 2014, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un écart mettant en cause la capacité du turboalternateur de secours (LLS) des réacteurs nucléaires de 900 MWe à assurer sa mission après 24 heures de fonctionnement.

Chaque réacteur de 900 MWe est équipé de deux lignes électriques extérieures en provenance du réseau national et de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel (voie A et voie B). En cas de perte totale des alimentations électriques, y compris des groupes électrogènes de secours, le turbo-alternateur LLS, actionné par de la vapeur, assure l'alimentation électrique des équipements minimaux de conduite, de l'éclairage d'ultime secours et d'une pompe permettant de maintenir la pression dans le circuit primaire.

Les études thermiques réalisées par EDF montrent que les températures atteintes dans le local dans lequel est situé le turbo-alternateur LLS peuvent être supérieures, après 24 heures de fonctionnement du LLS, aux températures maximales admissibles par ce matériel et ainsi conduire à son indisponibilité. Ces études ont été menées par EDF sur l’ensemble des réacteurs de 900 MWe à la suite de la détection d’un écart similaire sur Fessenheim[1] en octobre 2012.

Sur la centrale nucléaire du Bugey, les études thermiques mettent également en évidence un risque d’indisponibilité de la turbopompe de l’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (TPS) qui se situe dans le même local que le turbo-alternateur LLS.

En attendant la définition des modalités de résorption de cet écart, EDF s’appuie sur des règles de conduite accidentelle existantes qui permettent de gérer les situations de perte totale des alimentations électriques cumulées avec l’indisponibilité du LLS en mettant en route le groupe électrogène d’ultime secours du site. Pour le cas particulier de la centrale nucléaire du Bugey, EDF met en place, en complément, une disposition de conduite temporaire afin d’assurer  la ventilation naturelle de ce local en cas de sollicitation du LLS ou de la TPS.

Cet événement n’a pas eu de conséquences sur les personnes ni sur l’environnement. Pour tous les réacteurs nucléaires de 900 MWe, l’événement est classé au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.
   

[1] Par la prescription [EDF-FSH-42] édictée par l’ASN dans sa décision n°2013-DC-0342 du 23 avril 2013, la remise en conformité est fixée, pour la centrale nucléaire de Fessenheim, au 31 décembre 2015.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie