Réacteurs n° 1 et 2 Dépassement de la teneur maximale autorisée en tritium dans les rejets en Meuse

Publié le 26/09/2004

Centrale nucléaire de Chooz B Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Lors d'un rejet d'effluents radioactifs se déroulant du 26 au 28 août 2004, l'exploitant n'a pas respecté la limite de 80 Bq/l de tritium en moyenne quotidienne autorisée pour le rejet des effluents en Meuse.

Le tritium, isotope de l'hydrogène, est produit dans le circuit primaire principal. Comme d'autres radioéléments produits dans le circuit primaire, il est stocké dans des bâches de rejets. L'exploitant laisse la radioactivité décroître naturellement avant de vidanger les bâches.


Une fois les conditions de décroissance respectées, l'exploitant analyse le contenu de la bâche pour déterminer l'activité résiduelle de l'effluent. La valeur de l'activité résiduelle sert à définir le débit de rejet afin de respecter la dilution imposée par l'arrêté d'autorisation de rejets. En réalisant le calcul de débit, l'exploitant a commis une erreur qui l'a conduit à surestimer la valeur maximale de débit de rejet d'un facteur 2.

Les résultats d'analyses, qui sont faites à chaque rejet, ont montré que les effluents concernés ont atteint une activité moyenne de 130 Bq/l pour 80 Bq/l autorisés.

Le tritium est un élément faiblement radiotoxique. L'OMS recommande une valeur maximale de 7800 Bq/L dans l'eau potable. Les valeurs atteintes dans le rejet sont donc restées 60 fois inférieures à ces recommandations et sans conséquence pour le public ou l'environnement.

Toutefois, en raison du dépassement de la valeur limite imposée par la réglementation en vigueur, et des lacunes constatées dans l'organisation du site, en particulier dans son processus de contrôle et de gestion du retour d'expérience (le même événement est déjà survenu en novembre 2003), cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie