Réacteur n° 3 Non respect des règles générales d'exploitations (RGE)

Publié le 12/09/2005

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 22 août 2005, une voie du circuit d'eau brute secourue (SEC) du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Paluel est restée indisponible pendant une durée supérieure à la durée maximale autorisée par les règles générales d'exploitation (RGE).

Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l'installation. Elles prévoient des actions à entreprendre dans un délai imposé en cas de sortie de ce domaine, en particulier lorsque certains matériels, importants pour la sûreté, ne sont pas opérationnels.

Le circuit SEC permet de refroidir un autre circuit, appelé circuit de refroidissement intermédiaire, qui assure le refroidissement de tous les circuits et matériels important pour la sûreté du réacteur. C'est un circuit dit « de sauvegarde ». Il est constitué de deux voies redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs.

Le 22 août 2005, au cours d'un essai périodique de délestage/relestage sur un diesel de secours, un défaut matériel sur un capteur de position du clapet de protection d'une des pompes a rendu indisponible la voie A du circuit SEC et a généré une alarme en salle de commande. Lors de l'application de la fiche d'alarme correspondante, l'équipe de conduite a diagnostiqué qu'une pompe SEC était indisponible. Dans cette configuration, les RGE demandent que la réparation soit effectuée sous 1 mois maximum. L'essai périodique s'est donc poursuivi et l'intervention du service automatisme a permis de rendre à nouveau opérationnelle la voie A du circuit SEC environ 5 heures plus tard.

Le lendemain, au cours d'une analyse approfondie, l'ingénieur sûreté et le chef d'exploitation se sont rendu compte que lors de l'événement, la voie A avait été indisponible dans sa globalité et que, dans ce cas, les RGE demandent, si la réparation n'intervient pas sous 1 heure, de démarrer les procédures d'arrêt du réacteur.

Les premiers éléments d'analyse fournis par l'exploitant sur cet événement montrent que la mauvaise rédaction de la fiche d'alarme associée à un manque de rigueur dans son application ont conduit à ce que l'équipe de conduite n'identifie pas correctement les conséquences du défaut matériel.

Pendant toute la durée de l'événement, la deuxième voie du circuit SEC (voie B), qui assure 100% des capacités de refroidissement, est restée opérationnelle. Cependant, en raison du non-respect des règles générales d'exploitation, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie