Présence de corps migrants dans une turbopompe du système d'alimentation de secours des générateurs de vapeur

Publié le 07/05/2018

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 26 janvier 2018, l'exploitant de la centrale nucléaire de Civaux a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté portant sur la présence d’un corps migrant ayant provoqué l’indisponibilité d’une turbopompe du circuit permettant l’alimentation de secours des générateurs de vapeur du réacteur 2 (circuit ASG). Le 27 avril 2018, l'exploitant a mis à jour sa déclaration à l’ASN après avoir découvert d’autres corps fibreux étrangers dans le même circuit.

Le circuit ASG permet d’alimenter en eau les générateurs de vapeur en cas de défaillance de l’alimentation principale afin d’assurer le refroidissement du réacteur. Il comprend deux voies redondantes (voies A et B) alimentant chacune deux générateurs de vapeur avec deux pompes redondantes :

  • une motopompe alimentée électriquement ;
  • une turbopompe dont la turbine d’entraînement est alimentée par la vapeur sortant des deux générateurs de vapeur correspondants.

Le 22 janvier 2018, dans le cadre de la réalisation du programme d’essais périodiques destiné à s’assurer du bon fonctionnement des matériels, l’échauffement d’un organe mécanique interne de la turbopompe de la voie B est détecté, entraînant l’arrêt de l’essai et l’indisponibilité de la turbopompe. L’analyse et les examens réalisés montrent que l’échauffement est dû à la présence d’un corps fibreux étranger (corps migrant) dans le circuit de lubrification de la turbopompe qui a partiellement colmaté le circuit, entraînant un défaut de lubrification des pièces mécaniques. Après retrait du corps étranger et vérification de son bon fonctionnement, la turbopompe est de nouveau considérée comme pleinement opérationnelle le 23 janvier 2018.

Dans le cadre de l’arrêt pour maintenance du réacteur 2 qui a débuté le 17 mars, l’exploitant réalise ensuite une activité de maintenance approfondie sur les turbopompes ASG. Le 23 mars 2018, après avoir démonté la turbopompe de la voie B, l’exploitant retrouve des corps fibreux étrangers de même nature dans le circuit de lubrification. Ces corps migrants sont susceptibles d’avoir remis en cause la disponibilité de la pompe par le passé.

Du fait de la disponibilité des motopompes du circuit ASG et de la turbopompe de la voie A permettant d’assurer l’alimentation de secours des générateurs de vapeur, cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ou sur l’environnement.

Il a été initialement classé fin janvier au niveau 0 de l’échelle internationale des événements nucléaires INES, qui en compte 7. Toutefois, l’exploitant a reclassé l’événement au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES en raison de la détection tardive d’autres corps fibreux lors de l’intervention réalisée en mars pendant l’arrêt pour maintenance du réacteur 2.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie