Non-tenue au séisme d’un support de tuyauteries du système d’aspersion de l’enceinte

Publié le 26/08/2012

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 20 août 2012, EDF déclare à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un écart de conformité relatif à la non tenue au séisme d’un support de tuyauteries du système d’aspersion de l’enceinte.

Durant l’été 2011, lors de contrôles de l’état de conservation des supportages des réservoirs et des tuyauteries des réacteurs de Gravelines, EDF détecte sur un support de trois tuyauteries du système d’aspersion de sécurité1 de l’enceinte du réacteur n°2 un phénomène de corrosion lié à l’humidité du local. Ce support a pour fonction de soutenir les tuyauteries en fonctionnement normal mais aussi en cas de séisme.

Suite à ces contrôles, EDF décide de remettre en état le support par brossage de la corrosion et remise en peinture. Un nouvel examen, en juillet 2012, montre que la corrosion est plus importante que prévu et EDF lance une étude de tenue au séisme du support. Le 20 août 2012, cette étude conclut à la non-tenue au séisme du support.

En cas de séisme, cela peut entrainer la rupture des tuyauteries supportées et ainsi rendre inopérante l’aspersion de sécurité de l’enceinte, conduire à la vidange du réservoir de traitement et de réfrigération des piscines2 et ainsi rendre indisponible le système d’injection de sécurité3.

La remise en conformité du support est en cours, tout comme la recherche de défauts identiques sur les autres réacteurs de Gravelines.

Cet incident n’a pas eu de conséquences en termes de sûreté ni d’environnement

En raison des conséquences potentielles, EDF a classé cet évènement au niveau 1 de l’échelle INES.


1. Le circuit d’aspersion de l’enceinte (EAS) pulvérise en cas d’accident de l’eau contenant de la soude dans l’enceinte du réacteur afin d’en diminuer la pression et la température et de piéger l’iode radioactif.

2. Le circuit de traitement et de réfrigération des piscines (PTR) constitue une importante réserve d’eau borée qui serait utilisée notamment, en situation de perte de réfrigérant primaire, par les systèmes d’injection de sécurité et par le système d’aspersion de l’enceinte.

3. Le circuit d’injection de sécurité permet en cas d’accident par exemple une fuite importante du circuit primaire du réacteur d’introduire de l’eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur. La source principale d’eau borée utilisée pour cette injection est le réservoir PTR.

 

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie