Non respect du maintien de l'intégrité de la troisième barrière de confinement du bâtiment réacteur

Publié le 04/07/2010

Centrale nucléaire de Saint-Alban Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 18 juin 2010, alors que le réacteur n°1 était en fonctionnement, l’exploitant du centre nucléaire de production d’électricité de Saint-alban/Saint-Maurice a détecté que des vannes contribuant à l’intégrité de la troisième barrière étaient restées en position ouverte à la suite d’un essai périodique visant à tester le bon fonctionnement des vannes externes d’un circuit de ventilation du bâtiment réacteur.

L’enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur, les générateurs de vapeur et le pressuriseur. Elle constitue la troisième des trois barrières entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l’environnement (la première barrière étant la gaine du combustible, la deuxième étant le circuit primaire).

La troisième barrière est destinée, en cas d’accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire. De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des vannes situées de part et d’autre de la paroi de béton permettent d’obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.

L’après-midi du 18 juin 2010, le chef d’exploitation, en réalisant son évaluation de sûreté, a identifié que deux vannes d'isolement enceinte étaient restées ouvertes à l'issue de l'opération de remise en configuration du circuit, en contradiction avec les règles générales d’exploitation. Dès détection l'écart, les vannes ont été refermées.

Pendant tout le temps où les vannes sont restées ouvertes, le bâtiment réacteur est resté en dépression et aucun rejet gazeux n'a eu lieu vers l'extérieur. De plus, en cas de détection d'activité radiologique dans l'enceinte, les vannes se seraient automatiquement fermées.

Cet évènement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Toutefois, en raison du non respect d'une prescription permanente des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie