Non-respect du délai de mise à l’arrêt du réacteur suite à une manœuvrabilité ralentie des grappes de commande

Publié le 03/02/2011

Centrale nucléaire de Cruas-Meysse Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 31 décembre 2010, une chute intempestive de 2 grappes de commande lors d’un essai périodique réalisé alors que le réacteur était en puissance, a entraîné un défaut d’alignement des grappes. Dans cette situation, les spécifications techniques d’exploitation demandent de replier le réacteur, c’est-à-dire de le mettre à l’arrêt, en respectant une durée de repli n’excédant pas 2 heures. La durée de ce repli a été de 2 heures 43 minutes.

Les grappes de commande, qui contiennent des matériaux absorbant les neutrons, sont l'un des deux moyens principaux de contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur. Il convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes à un niveau fixé par les spécifications techniques d’exploitation, d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d'arrêt d'urgence, d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons.

Lors de l’essai périodique de chute des grappes de commande du 31 décembre 2010, 2 grappes de commande ont chuté de manière imprévue. Cette chute a entraîné un défaut d’alignement des grappes qui, selon les spécifications techniques d’exploitation, exige d’engager la mise à l’arrêt du réacteur sous 1 heure et la durée de cette mise à l’arrêt ne doit pas excéder 2 heures. En mettant 2 heures 43 minutes pour arrêter le réacteur, l’exploitant n’a pas respecté les spécifications techniques d’exploitation.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.
Toutefois, en raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement à été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie