Non respect des spécifications techniques d'exploitation.

Publié le 16/09/2008

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 11 septembre 2008, à la suite de la découverte de l'indisponibilité du circuit d'injection de sécurité (1) du réacteur n° 4 de la centrale de Gravelines, le délai de mise à l'arrêt du réacteur pour intervention n'a pas été respecté. EDF a terminé les opérations de mise à l'arrêt au bout de 27h40mn alors que le délai maximal pour les terminer est de 17h.

Le 9 septembre, lors de la réalisation d'un essai, une alarme a indiqué une baisse anormale du niveau d'un réservoir du circuit de contrôle volumétrique et chimique (2).

Les investigations ont montré que cette baisse était due à une fuite en amont d'une vanne du circuit d'injection de sécurité. Potentiellement, l'efficacité de ce circuit aurait pu se révéler insuffisante en cas de brèche du circuit primaire. La conduite du réacteur aurait alors été plus difficile.

Les spécifications techniques d'exploitation imposent d'arrêter le réacteur au maximum 17 heures après la découverte de l'indisponibilité du circuit d'injection de sécurité, ce qui n'a pas été fait.

Cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

1 : Le circuit d'injection de sécurité (RIS) permet en cas d'accident, par exemple une fuite importante du circuit primaire, d'introduire de l'eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du coeur.

2 : Le circuit de contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire principal (RCV) a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d'eau nécessaire au refroidissement du coeur.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie