Non-respect des spécifications techniques d’exploitation

Publié le 22/03/2018

Centrale nucléaire de Chooz B Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 13 février 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chooz B a déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire un évènement significatif pour la sûreté relatif au non-respect des spécifications techniques d’exploitation lors de la réalisation d’un essai périodique.

Le 8 février 2018, un essai périodique est réalisé sur le réacteur 2 afin de contrôler la bonne manœuvre des grappes de commande. Cet essai consiste en des mouvements des grappes permettant de s’assurer de l’absence de blocage et donc de leur capacité à remplir leur fonction en cas de besoin[1].

Cet essai périodique engendre l’indisponibilité de la grappe en cours de contrôle. Les spécifications techniques d’exploitation tiennent compte de cette situation en requérant notamment la fermeture d’une vanne afin d’empêcher toute arrivée d’eau non suffisamment borée dans le circuit primaire. Cette action a pour but d’éviter une dilution de la concentration en bore dans le circuit primaire, ce qui pourrait engendrer une augmentation non souhaitée de la réaction nucléaire. Des moyens de contrôle de la concentration en bore dans le circuit primaire étaient néanmoins disponibles.

L’exploitant s’est aperçu après la fin de l’essai, qui a duré quelques minutes, que la vanne n’avait pas été préalablement fermée.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs. Il a néanmoins été déclaré au niveau 1 de l’échelle INES le 20 mars 2018 en raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation.

 

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[1] Pour contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur, l'exploitant dispose de deux moyens principaux :

  • ajuster la concentration de bore dans l'eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d'absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire,
  • introduire les grappes de commande dans le cœur ou les en retirer, ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons. II convient, en marche normale du réacteur, de maintenir certaines grappes à un niveau suffisant, fixé par les spécifications techniques, d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement la réaction nucléaire en cas d'arrêt d'urgence (grappes dites d’arrêt), d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux de neutrons.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie