Non-respect des règles d’entreposage de bouteillons de matière uranifère

Publié le 04/12/2014

Usines Framatome de fabrication de combustibles nucléaires de Romans-sur-Isère Fabrication de substances radioactives - Framatome

La société AREVA FBFC a déclaré le 2 décembre 2014 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à un écart aux règles d’entreposage de quatre bouteillons de matière uranifère dans son usine de fabrication de combustible située sur la commune de Romans-sur-Isère (Drôme).

Cet incident a concerné l’installation nucléaire de base dédiée à la fabrication d'éléments combustibles standards utilisés dans les réacteurs à eau sous pression. La matière nucléaire utilisée dans cette installation est de l'uranium enrichi à un taux maximal de 5%.

Balisage des bouteillons au "pas carré"

Dans cette installation, certaines catégories de matière uranifère du processus de fabrication sont mises dans des contenants de type « bouteillons ». Afin de prévenir les risques de criticité[1], le référentiel de l’installation prévoit que les bouteillons entreposés au sol doivent être séparés les uns des autres d’une distance de 60 cm (entreposage dit "au pas carré"). A certains endroits dédiés de l’usine, des emplacements dédiés à l’entreposage des bouteillons sont donc balisés au sol afin de respecter la distance minimale entre chaque bouteillon.

Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 novembre, un opérateur a constaté que 4 bouteillons entreposés au sol n’étaient plus positionnés correctement sur leur emplacement. De fait, la distance minimale de 60 cm entre chaque bouteillon n’était plus respectée. A la suite de ce constat, l’opérateur a alerté sa hiérarchie. Après vérification du contenu des bouteillons (absence de modérateur), les quatre bouteillons ont été replacés sur leurs emplacements dédiés. D’après une première analyse de l’exploitant sur l’origine de cet écart, il semblerait que lors de la manipulation d’un chariot, les quatre bouteillons aient été accidentellement déplacés sans que leur déplacement n’ait été détecté (hauteur du chariot). 

A la suite de cet événement, l’exploitant a vérifié la conformité du reste des entreposages de bouteillons et n’a pas constaté d’écart.

En raison du dépassement d’une limite de sûreté relative à la prévention du risque de criticité, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires) qui en compte 8.

 


[1] Le risque de criticité est défini comme le risque de démarrage d’une réaction nucléaire en chaine lorsqu’une masse de matière fissile trop importante est rassemblée au même endroit.

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie