Non-respect des conditions d'accès en zone contrôlée rouge

Publié le 24/06/2002

Centrale nucléaire de Flamanville Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 25 juin, alors que le réacteur 1 était à l'arrêt, deux agents EDF du service conduite ont pénétré dans une zone contrôlée " rouge " sans respecter les conditions d'accès.

Afin de protéger les travailleurs des risques liés aux rayonnements ionisants, la réglementation prévoit que les installations nucléaires soient découpées en différentes zones, classées selon les conditions d'exposition radiologique. Elle impose des règles d'accès particulières à chacune de ces zones. Ainsi, l'accès aux zones " rouges ", où le débit d'équivalent de dose est susceptible d'être supérieur à 100 mSv/h, doit être matériellement impossible. Un balisage réglementaire doit également être affiché à l'entrée.

Le 25 juin, deux agents du service conduite se sont rendus dans le bâtiment du réacteur pour y effectuer un contrôle. Le réacteur étant à l'arrêt, les conditions d'exposition radiologiques étaient acceptables. Cependant, en vue du redémarrage du réacteur, prévu le 25 juin au soir, le service radioprotection avait déjà reclassé certains locaux en zone " rouge ". Ce reclassement devait se traduire par la pose de cadenas et d'une signalisation réglementaires.

Dans le local où se sont rendus les deux agents, un reclassement en zone " rouge " avait bien été effectué, mais la signalisation était absente. De plus, les deux agents n'avaient pas reçu d'information claire sur les reclassements opérés par le service radioprotection. Ils ont ainsi choisi de rentrer dans le local en forçant les cadenas en place, après en avoir contrôlé les conditions radiologiques.

Cet incident n'a eu de conséquence ni sur la santé des travailleurs ou du public, ni sur l'environnement. La dose reçue par les agents est de l'ordre de deux centièmes de millisieverts, à comparer à la limite annuelle européenne de 20 millisieverts par an.

Une inspection réactive de l'Autorité de sûreté nucléaire a été réalisée le 1er juillet afin de mener des investigations complémentaires sur les circonstances de cet événement.

Dans l'attente d'éléments complémentaires sur les conditions dans lesquelles les agents ont été amenés à forcer l'accès au local, cet événement est provisoirement classé au niveau 0 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES).

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 0

Écart