Non-respect de la conduite à tenir lors de l’indisponibilité du dispositif d’appoint automatique au circuit primaire du réacteur 2

Publié le 01/06/2017

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 24 mai 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté (ESS) relatif au non-respect de la conduite à tenir associée à l’indisponibilité du dispositif d’appoint automatique au circuit primaire du réacteur 2.

Le 17 mai 2017, dans le cadre des opérations de redémarrage du réacteur 2 après son arrêt pour maintenance et rechargement en combustible, l’exploitant a constaté qu’une vanne du dispositif d’appoint automatique au circuit primaire n’a pu être manœuvrée.

Le circuit primaire des réacteurs à eau sous pression exploités par EDF, qui permet d’assurer le refroidissement du cœur du réacteur, dispose de systèmes de secours permettant d’injecter, de manière automatique, de l’eau en cas de brèche. Le dispositif d’appoint automatique, rendu indisponible par le dysfonctionnement de la vanne,  assure cette fonction dans certaines phases de fonctionnement du réacteur, quand la pression à laquelle est maintenue l’eau du circuit primaire est peu élevée.

En application des spécifications techniques d’exploitation, la conduite à tenir lors d’un évènement entrainant une indisponibilité du dispositif d’appoint automatique demande de retrouver une situation conforme aux prescriptions dans un délai de 24 heures.

Après avoir effectué le diagnostic, l’exploitant procède au changement du servomoteur de la vanne défectueuse et effectue la requalification de celle-ci. Les essais de requalification ayant montré, après analyse, que de nouveaux réglages étaient nécessaires, l’exploitant n’a pu remettre en conformité la vanne qu’à partir du 19 mai 2017, soit au-delà du délai prescrit par les spécifications techniques d’exploitation.

Le dispositif d’appoint automatique n’a pas été sollicité pendant la période nécessaire à l’intervention de maintenance sur la vanne. Une procédure manuelle d’appoint en eau aurait par ailleurs pu être mise en œuvre pendant la durée de l’indisponibilité du système automatique. L’écart n’a donc pas eu de conséquence réelle sur le personnel, l’environnement ou la sûreté.

Le non-respect du délai fixé dans les spécifications techniques d’exploitation pour le rétablissement du fonctionnement du dispositif d’appoint automatique du circuit primaire conduit à classer cet incident au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie