Non-respect de la conduite à tenir à la suite d’un temps de fermeture trop long d’une vanne
Le 15 juillet 2022, l’exploitant de la centrale nucléaire de Golfech a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif au non-respect de la conduite à tenir dans une situation rencontrée, pour laquelle le temps de fermeture d’une vanne du circuit de vapeur vive principale était trop long.
Le circuit de vapeur vive principale permet d’alimenter en vapeur le groupe turbo-alternateur situé en salle des machines. Ce circuit comprend quatre lignes, chacune issue d’un des quatre générateurs de vapeur situés dans le bâtiment réacteur. Une ligne de vapeur vive est notamment équipée d’une vanne d’isolement, qui permet d’interrompre rapidement, si nécessaire, la circulation de la vapeur. Une ligne de bipasse de la vanne d’isolement principal est utilisée pour conditionner la tuyauterie de la ligne VVP située en aval de la vanne d’isolement lors du redémarrage d’un réacteur, après un arrêt pour renouvellement du combustible. En dehors de cette utilisation et de la réalisation d’essais périodiques, les vannes permettant l’isolement de la ligne de bipasse doivent être fermées.
Quand le réacteur est en fonctionnement, les règles générales d’exploitation [1] prévoient que dans la situation où une vanne de bipasse se retrouve bloquée, et que celle-ci n’est pas fermée, le repli du réacteur doit être engagé sous huit heures.
Lors d’un essai périodique en décembre 2021, alors que le réacteur 1 était en exploitation, l’exploitant a constaté que le temps de fermeture d’une vanne, située sur le circuit bipasse d’une vanne d’isolement du circuit de vapeur vive principale, était trop long. Ce temps de fermeture a conduit l’exploitant à considérer la vanne de bipasse comme bloquée, lorsqu’elle n’était pas fermée.
L’exploitant a considéré que cette vanne ne respectait pas le temps de fermeture requis depuis le précédent arrêt du réacteur pour renouvellement du combustible, en 2020.
En juillet 2022, en menant une nouvelle analyse de cette situation, EDF a identifié que lors de ce précédent arrêt, la vanne d’isolement de la ligne de bipasse avait été ouverte pendant une durée supérieure à 8 heures. Cette situation constituait un écart par rapport aux règles générales d’exploitation.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée à la réactivité.
En raison de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
[1] Les RGE (Règles générales d’exploitation) sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.
Date de la dernière mise à jour : 22/07/2022
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie