Non-respect d'une réserve associée à un accord exprès délivré par l'Autorité de sûreté nucléaire

Publié le 01/07/2009

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 24 juin 2009, l'exploitant du centre nucléaire de production d'électricité du Tricastin a constaté que des travaux sur un système de ventilation du bâtiment des auxiliaires nucléaires étaient réalisés sans équipement de détection d’hydrogène. L’utilisation de ces équipements avait pourtant été prescrite par l'ASN.

Dans le cadre  du réexamen du sûreté de ses réacteurs, EDF déploie, à l'occasion des troisièmes visites décennales, des modifications destinées à faire progresser la sûreté de ses installations. L'une de ces modifications consiste à changer certains afin d'augmenter la capacité d'extraction d’un système de ventilation.

Le système de ventilation des bâtiments nucléaires a pour objectif d'assurer le confinement des installations par la filtration et le contrôle permanent de l'air avant évacuation à l'extérieur.

Pour procéder au changement des ventilateurs, EDF doit mettre hors service ce système de ventilation. EDF a déclaré à cette fin à l'ASN une modification temporaire des spécifications techniques d'exploitation. L'ASN a donné son accord exprès à cette modification moyennant la mise en place d’une détection provisoire d'hydrogène pendant la mise hors service du système de ventilation pour prévenir les risques d’explosion.

Le 24 juin 2009, l’exploitant a constaté que ces moyens de détection de l’hydrogène prescrits par l'ASN n’étaient pas opérationnels alors que des travaux sur le circuit de ventilation étaient en cours.

Dès constatation de cet écart, des détecteurs ont été mis en place.

En raison du non-respect d’une réserve associée à un accord exprès délivré par l’Autorité de sûreté nucléaire, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie