Non-respect d’une exigence de sûreté-criticité

Publié le 16/12/2014

Usine Georges Besse II de séparation des isotopes de l'uranium par centrifugation Transformation de substances radioactives - SET

La société AREVASET a déclaré le 9 décembre 2014 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif au dépassement du taux maximal d’enrichissement de l’uranium en isotope 235 autorisé par les règles générales d’exploitation (RGE), dans l’unité Sud de son usine d’enrichissement de l’uranium située sur les communes Bollène (Vaucluse), Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).

Dans cette installation, un flux gazeux d’hexafluorure d’uranium (UF6) est enrichi en isotope 235 par un procédé de centrifugation qui induit un flux d’UF6 appauvri et un flux d’UF6 enrichi. Dans le flux d’uranium enrichi, le taux d’enrichissement de l’uranium croît quand le débit de soutirage diminue.

Un taux d’enrichissement trop élevé est susceptible de dégrader la maîtrise du risque de criticité qui est le risque de démarrage d'une réaction nucléaire en chaîne lorsqu'une masse de matière fissile trop importante est rassemblée.

Lors d’une campagne d’échantillonnages prélevés dans l’unité Sud, le contenu d’une bouteille d’échantillonnage a atteint un taux d’enrichissement égal à 5,016% pour une limite fixée par les RGE à 5%. En outre la bouteille concernée a été transférée à l’intérieur du site nucléaire d’AREVA au Tricastin dans un emballage dont le certificat de conformité limite le taux d’enrichissement de l’uranium à 5%. Cependant, d’une part la quantité d’uranium contenue dans la bouteille est, selon l’exploitant, restée très faible, environ 16 milligrammes, d’autre part le dépassement ponctuel n’a pas affecté le taux d’enrichissement de l’uranium soutiré à la sortie de l’unité Sud. En effet, celui-ci est contrôlé et maîtrisé au moyen de spectromètres de masses étalonnés.

L’incident n’a pas entraîné de conséquences immédiates sur l’installation et n’a pas eu d’impact sur le personnel ou l’environnement.

En raison du dépassement d’une limite de sûreté relative à la prévention du risque de criticité, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires), qui compte 7 niveaux.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie