Non-respect d’une exigence d’exploitation contribuant au maintien de l’intégrité de la troisième barrière au redémarrage du réacteur

Publié le 12/04/2010

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 24 septembre 2009, lors de la phase de redémarrage après l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n°3, l’exploitant de la centrale nucléaire de Dampierre a détecté qu’une vanne d’étanchéité de l’enceinte de confinement était ouverte, alors que les spécifications techniques d’exploitation imposaient qu’elle soit en position fermée.

L’enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur, les générateurs de vapeur et le pressuriseur. Elle constitue la troisième des trois barrières existant entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l’environnement (la première barrière étant la gaine du combustible, la deuxième étant le circuit primaire).

La troisième barrière est destinée, en cas d’accident, à retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire ou de la première barrière en phase de manutention de combustible. De ce fait, son étanchéité est particulièrement surveillée. De nombreuses canalisations traversent cette enceinte. Des vannes situées de part et d’autre de la paroi de béton, permettent d’obturer chacune des canalisations lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.

Lors du redémarrage le 23 septembre, l’exploitant procède à l’ouverture d’une vanne d’étanchéité de l’enceinte afin d’effectuer une opération temporaire de purification du fluide primaire. Le 24 septembre au matin, le réacteur poursuit sa phase de redémarrage et arrive dans une situation où la vanne de connexion au circuit de purification doit être fermée. En contradiction avec les spécifications techniques d’exploitation, la vanne est toujours ouverte. Les opérateurs procéderont à sa fermeture au bout de 15 heures et 30 minutes.

L’événement n’a pas eu de conséquence sur l’intégrité de l’enceinte du fait de la présence d’un second organe d’isolement.

Compte tenu du non respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie