Inondation interne dans la partie non nucléaire du réacteur n°1

Publié le 16/04/2014

Centrale nucléaire de Fessenheim Réacteurs en attente de démantèlement - EDF

Le 9 avril 2014, une inondation interne dans la partie non nucléaire de l’installation a endommagé des systèmes électriques de sauvegarde et conduit à la mise à l’arrêt du réacteur n°1.

Le système de protection du réacteur (système RPR) a pour rôle d’assurer la protection du réacteur en déclenchant un ensemble d’actions automatiques. Sur la base des informations fournies par des capteurs de différentes natures (sonde de température, de niveau d’eau, de pression...), un traitement électronique décide de la mise en service des systèmes d’arrêt automatique du réacteur et de sauvegarde. Les armoires électriques assurant ce traitement électronique sont situées dans la partie non nucléaire de l’installation.

Par ailleurs, la sûreté des réacteurs nucléaires à eau sous pression exploités par EDF est assurée par des circuits et des matériels doublés. Les alimentations électriques et les commandes du système RPR sont donc assurés par deux systèmes électriques, dits voie A et voie B, entièrement distincts et indépendants. Chacune des voies peut assurer à elle seule les fonctions du système RPR.

Le 9 avril 2014, lors d’une opération de remplissage d'un circuit de réfrigération, le bouchage d’une canalisation d’évacuation a conduit au débordement de la tuyauterie et à l’arrivée d’eau dans un local situé dans la partie non nucléaire de l’installation. L’eau s’est étalée sur le sol et a ruisselé dans les étages inférieurs, ce qui a endommagé les armoires électriques commandant  la voie A du système RPR. La fuite a été rapidement stoppée par le personnel EDF. En application des règles générales d’exploitation, le réacteur n°1 a été arrêté par l’exploitant. Celui-ci procède désormais à l’analyse des conséquences de cette inondation interne et au remplacement des matériels endommagés. La voie B du système RPR n’a pas été touchée, les fonctions du système RPR ont toujours été assurées.

L'Autorité de sûreté nucléaire a procédé à une inspection réactive le 10 avril 2014. Cette inspection a mis en évidence des lacunes dans le processus de remplissage du circuit de réfrigération concerné.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation. En raison de  la dégradation de matériels de protection qui a conduit à l’arrêt du réacteur n°1, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie