Indisponibilité partielle du système d’aspersion dans l’enceinte de confinement du réacteur 2

Publié le 07/12/2020

Centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 1er décembre 2020, l’exploitant de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité d’une des deux voies du système d’aspersion dans l’enceinte de confinement du réacteur 2.

Le circuit d'aspersion dans l’enceinte (EAS) est un système de sauvegarde, constitué de deux voies redondantes, qui pulvérise de l’eau contenant de la soude, en cas d'accident dans l’enceinte du réacteur, afin d’y diminuer la pression et la température et de diminuer la quantité d’iode radioactif sous forme de gaz. Cette eau est ensuite pompée depuis le fond du bâtiment constituant l’enceinte du réacteur, refroidie et réutilisée pour l’aspersion. Ce refroidissement est effectué au moyen de deux échangeurs (un par voie). En cas de brèche du circuit primaire, le circuit EAS permet également de récupérer le fluide primaire au fond de l’enceinte pour le réinjecter.

Le 24 novembre 2020, à l’occasion d’un essai de bon fonctionnement, l’exploitant a constaté que le débit dans l’un des échangeurs était inférieur au débit minimum prescrit par les règles générales d’exploitation, ce qui rendait la voie concernée inapte à remplir sa fonction en cas de situation d’accident. Selon les premières analyses menées par EDF, un diaphragme de mauvais diamètre a été monté dans le circuit de cet échangeur à l’occasion des travaux réalisés en mai 2020 sur le réacteur 2, lors de son arrêt pour visite décennale.

 Le second échangeur est resté disponible et permettait, à lui seul, de remplir la fonction de refroidissement attendue en cas d’accident.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les personnes et l’environnement. Toutefois il a affecté les fonctions de sûreté liées au confinement et au refroidissement du réacteur en situation accidentelle. Au regard de sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Dès la découverte du défaut, le diaphragme concerné a été remplacé et un nouvel essai a permis de valider le critère de débit attendu.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie