Indisponibilité partielle du système d’aspersion dans l’enceinte de confinement du réacteur 1

Publié le 18/04/2018

Centrale nucléaire de Cruas-Meysse Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 17 avril 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité d’une des deux voies du système d’aspersion dans l’enceinte de confinement du réacteur 1 alors que celui-ci était en fonctionnement.

Le circuit d'aspersion dans l'enceinte est un système de sauvegarde, constitué de deux voies redondantes, qui pulvérise de l'eau contenant de la soude, en cas d'accident dans l'enceinte du réacteur afin d'y diminuer la pression et la température, et de condenser l'iode potentiellement radioactif. Cette eau est ensuite pompée au fond du bâtiment constituant l’enceinte du réacteur, refroidie et réutilisée pour l’aspersion. Ce refroidissement est effectué au moyen d’un circuit de refroidissement intermédiaire qui permet la réfrigération, en fonctionnement normal comme en situation accidentelle, de l'ensemble des matériels et fluides des systèmes auxiliaires et de sauvegarde du réacteur.

Le 10 avril 2018, à l'occasion d'un essai de bon fonctionnement, l'exploitant a constaté que le débit d'eau dans la portion du circuit de refroidissement intermédiaire qui refroidit l’une des deux voies du circuit d’aspersion de l’enceinte du réacteur 1 de la centrale de Cruas-Meysse était inférieur au débit minimum requis par les règles générales d’exploitation.

Après vérification, il s’avère qu’un élément en caoutchouc, provenant probablement d’une vanne, était présent dans le circuit de refroidissement intermédiaire et limitait le débit d’eau disponible pour refroidir une des deux voies du circuit d’aspersion de l’enceinte, ce qui rendait cette voie inapte à remplir sa fonction en cas de situation d’accident. Selon les premières analyses menées par EDF, cet élément en caoutchouc pourrait avoir été introduit dans le circuit à l’occasion des travaux réalisés en 2017 sur le réacteur 1 à l’occasion de son arrêt pour maintenance programmée.

Cet élément en caoutchouc a été retiré du circuit et un nouvel essai de bon fonctionnement a été réalisé : le débit de refroidissement a retrouvé des valeurs conformes aux règles générales d’exploitation.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Toutefois, en raison de la détection tardive de l'indisponibilité d'une des deux voies du système d’aspersion de l’enceinte, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie