Indisponibilité des pompes des circuits d'injection de sécurité et d'aspersion enceinte du réacteur n°1

Publié le 06/01/2010

Centrale nucléaire de Saint-Alban Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 12 juillet 2009, l'exploitant du centre nucléaire de production d'électricité de Saint-Alban a informé l'ASN que des interventions de réfection d'étanchéité sur des joints avaient généré d'importants volumes d'air à l'aspiration de certaines pompes de deux circuits de sauvegarde du réacteur n°1, les rendant ainsi indisponibles.

Les circuits de sauvegarde concernés sont le circuit d'injection de sécurité et le circuit d'aspersion enceinte :

  • le circuit d'injection de sécurité permet, en cas d'accident, d'introduire dans le circuit primaire de l'eau borée sous haute pression afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du cœur. Ce circuit comprend plusieurs lignes d'injection reliées au circuit primaire ;

  • le circuit d'aspersion de l'enceinte est un système de sauvegarde, qui pulvérise, en cas d'accident, de l'eau contenant de la soude dans l'enceinte du réacteur afin d'en diminuer la pression et la température, et de condenser l'iode radioactif. Ce circuit est constitué de deux voies redondantes.

Dans le courant du premier semestre 2009, les équipes du CNPE ont procédé à des remplacements de joints sur des tuyauteries de ces circuits. Ces interventions ont généré une introduction d'air dans les circuits, et l'éventage réalisé à l'issue de ces interventions n'a pas permis une purge totale des circuits.

En cas d'incident nécessitant la mise en œuvre des circuits d'injection de sécurité et d'aspersion enceinte, l'air aurait pu gêner le bon fonctionnement des pompes de ces circuits et diminuer leur rendement, voire même provoquer le désamorçage de ces pompes et leur endommagement.

L'exploitant de Saint-Alban a diagnostiqué cette présence anormale d'air à l'occasion d'essais de bon fonctionnement réalisés en juillet 2009. Les circuits ont immédiatement été remis en conformité.

Cet incident n'a pas eu de conséquence sur l'environnement et sur la sécurité du personnel.

Après l'avoir déclaré au mois de juillet 2009 au niveau 0 de l'échelle INES, EDF, à la demande de l'ASN, a approfondi l'analyse de cette anomalie pour finalement la reclasser, le 28 décembre 2009, au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 7, en raison d'un non-respect des règles générales d'exploitation.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie