Indisponibilité de la fonction de borication sur le réacteur 2

Publié le 16/01/2020

Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 16 mai 2019, l’exploitant de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité de la fonction borication sur le réacteur 2.

Pour contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur, l’exploitant dispose de deux moyens principaux :

-        ajuster la concentration de bore dans l’eau du circuit primaire, le bore ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire ; le circuit permettant d’assurer cette fonction borication comporte deux voies redondantes ;

-         introduire les grappes de commande dans le cœur ou les en retirer ; ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons.

Dans le cas où l’un de ces moyens n’est pas disponible, les règles générales d’exploitation imposent à l’exploitant d’initier le repli du réacteur sous une heure.

Le 13 mai 2019, l’exploitant réalisait une opération de conduite sur le réacteur 2 en production. Lors de l’opération, un robinet du système permettant l’appoint en bore du circuit primaire est resté bloqué en position intermédiaire. Par mesure de précaution, le robinet a été considéré comme indisponible. La fonction borication restait néanmoins assurée par la deuxième voie redondante.

Le 14 mai 2019 à 10h24, lors de l’expertise du robinet de la première voie, une alarme signalant l’indisponibilité de la borication provoquée par la défaillance d’un robinet sur la deuxième voie redondante a rendu indisponible l’ajustement de la concentration en bore dans le circuit primaire, ce qui, selon les règles générales d’exploitation, exigeait d’engager la mise à l’arrêt du réacteur sous une heure.

Le 14 mai 2019 à 11h23, le repli de la tranche 2 a été engagé conformément aux règles générales d’exploitation.

Le 14 mai 2019 à 12h14, les moyens de borication ont été récupérés.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée au contrôle de la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur.

Initialement classé par l’exploitant au niveau 0 de de l’échelle internationale des évènements nucléaires INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité), cet évènement a été classé par l’ASN au niveau 1 à l’issue d’analyses complémentaires, en raison de l’indisponibilité de systèmes de sûreté associés.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie