Indisponibilité d’une pompe de secours du système de contrôle chimique et volumétrique du circuit primaire principal

Publié le 17/05/2021

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 29 avril 2021, l’exploitant de la centrale nucléaire de Civaux a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité d’une pompe du système de contrôle chimique et volumétrique (RCV) du circuit primaire principal du réacteur 1.

Le système de contrôle chimique et volumétrique a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d’eau nécessaire au refroidissement du réacteur. Il assure également l’injection d’eau sous haute pression au niveau des joints des pompes primaires pour en assurer l’étanchéité, évitant toute remontée d’eau du circuit primaire. En situation de perte totale des alimentations électriques, cette injection aux joints des pompes primaires est assurée par une pompe de secours spécifique.

Le 26 mars 2021, lors de la réalisation d’un essai périodique, l’exploitant a détecté une sollicitation importante du support de fin de course sur la pompe de secours du système RCV. La fin de course sert à régler la course du piston et la cadence de la pompe.  Bien qu’il permette de respecter les critères de l’essai, après analyse, l’effort du piston de la pompe sur la fin de course a amené l’exploitant à considérer la pompe indisponible le 30 mars. Entre le 30 mars et le 1er avril 2021, des investigations supplémentaires ont mis en évidence une position non conforme des leviers de fin de course. Les pièces en question ont été remplacées, réglées et la pompe requalifiée le 1er avril 2021.

Le 26 avril 2021, l’expertise du constructeur ayant démontré l’absence de défaut sur les pièces, la mauvaise position des leviers de fin de course est attribuée à leur mauvais montage. Cette situation a conduit l’exploitant à considérer que la pompe de secours d’injection aux joints des pompes primaires du réacteur 1 n’était plus disponible depuis sa dernière opération de maintenance, en juillet 2020.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté les fonctions de sûreté liées au refroidissement et au confinement du réacteur 1.

En raison de la détection tardive de l’indisponibilité d’un équipement de sûreté, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie