Indisponibilité d’un des deux groupes électrogènes de secours du réacteur 1

Publié le 24/05/2020

Centrale nucléaire de Fessenheim Réacteurs en attente de démantèlement - EDF

Le 11 mai 2020, l’exploitant de la centrale nucléaire de Fessenheim a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté, relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’un des deux groupes électrogènes de secours.

Chaque réacteur dispose de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel, permettant de pallier la défaillance du réseau électrique externe. Ces groupes électrogènes peuvent assurer, de manière redondante, l’alimentation électrique de l’ensemble des matériels nécessaires au maintien du réacteur dans un état sûr.

Lors du démarrage des groupes électrogènes en cas de perte des alimentations électriques externes, un certain nombre de disjoncteurs sont utilisés pour permettre automatiquement la réalimentation progressive des installations. Si la réalimentation est trop rapide, le groupe électrogène est susceptible de s’arrêter et un démarrage manuel, prévu par les procédures de secours, doit alors être mis en œuvre.

Le 17 janvier 2020 lors d’un essai périodique, un défaut sur un disjoncteur électrique a entraîné un non-respect de la procédure de démarrage de l’un des deux groupes électrogènes de secours du réacteur 1.

Même si le disjoncteur concerné n’avait pas connu de défaut jusqu’au 17 janvier 2020, l’expertise technique du constructeur a montré que son dysfonctionnement était dû à une non-qualité de maintenance dans le cadre d’une intervention réalisée fin novembre 2019. L’exploitant considère ainsi, de manière conservatoire, que le groupe électrogène est indisponible depuis cette date.

Le second groupe électrogène de secours est resté disponible pendant toute cette période ; il aurait été en mesure d’assurer l’alimentation électrique des matériels nécessaires en cas de perte des alimentations externes. Toutefois, dans une telle situation, la robustesse de la redondance des alimentations électriques de secours aurait été limitée par la nécessité de procéder à un démarrage manuel du premier diesel, impacté par le défaut.

Cet événement avait été déclaré le 12 mars 2020, avec un classement au niveau 0 de l’échelle INES. A l’issue de l’expertise du constructeur, qui a identifié l’origine de l’écart et ainsi mis en évidence le caractère tardif de sa détection, il a été reclassé le 11 mai 2020 au niveau 1 de l'INES (échelle internationale des événements nucléaires).

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie