Détection tardive de l’indisponibilité d’une turbopompe du circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur

Publié le 06/05/2015

Centrale nucléaire de Paluel Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 29 avril 2015, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’une turbopompe du circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur.

Depuis le 31 janvier 2015, le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Paluel est en arrêt programmé pour des opérations de maintenance et le renouvellement d’une partie du combustible. Le 22 avril 2014, dans le cadre d’un essai de requalification du système d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG), EDF a détecté un dégagement de vapeur sur la tuyauterie d’alimentation en vapeur de l’une des turbopompes du circuit. Cette situation a conduit EDF à considérer que cette turbopompe n’était pas disponible et que les règles générales d’exploitation (RGE) n’avaient pas été respectées depuis le 13 avril 2015. Cet écart aux RGE a ainsi été détecté tardivement.

Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’ASN qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l’installation et les prescriptions de conduite associées.

Pour l’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur, le système ASG comporte deux pompes entraînées par des moteurs électriques et, en redondance, deux pompes, dites turbopompes, entraînées par des turbines à vapeur. La vapeur qui alimente la turbine de chaque turbopompe est prélevée en sortie des générateurs de vapeur. Avant le redémarrage du réacteur, des essais de requalification du circuit ASG doivent être réalisés afin de confirmer sa disponibilité.

Les RGE imposent que les turbopompes du système ASG soient disponibles dès la fermeture du circuit primaire du réacteur, qui a eu lieu le 13 avril 2015, après le rechargement en combustible. Or, le dégagement de vapeur détecté le 22 avril 2015 remet en cause la disponibilité effective d’une turbopompe depuis la maintenance réalisée sur le circuit ASG au cours de l’arrêt.

Le 23 avril 2015, après intervention sur l’assemblage mécanique concerné, un nouvel essai a été réalisé et s’est avéré satisfaisant.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison du caractère tardif de sa détection, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie