Fonctionnement du réacteur au-delà de la puissance maximale autorisée pendant 45 minutes

Publié le 21/09/2017

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 2 août 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire du Tricastin a déclaré à l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif à un fonctionnement du réacteur 1 au-delà de la puissance maximale autorisée par les spécifications techniques d’exploitation (STE).

Sur les réacteurs nucléaires exploités par EDF, les hypothèses des études du rapport de sûreté définissent le niveau de puissance thermique maximal que ne doit pas dépasser le cœur du réacteur en fonctionnement normal. Ce niveau est fixé à 102 % de la puissance nominale, ce qui correspond à une limite réelle de 100,4 % de la puissance nominale compte tenu des incertitudes de mesures. Une alarme présente en salle de commande est calée à 100,4 % de la puissance nominale pour permettre aux équipes de conduite de surveiller la limite de puissance maximale du réacteur.

Le 15 juin 2017, entre 11h57 et 12h42, l’alarme de puissance est apparue plusieurs fois en salle de commande pour signaler le dépassement de la puissance thermique produite par le cœur du réacteur 1. Les équipes d’EDF ont alors souhaité ramener le réacteur 1 dans son domaine de fonctionnement autorisé en baissant la puissance du réacteur nucléaire. Les opérateurs n’ont cependant pas agi de manière suffisamment franche pour s’affranchir des légères perturbations de puissance : l’alarme est donc réapparue plusieurs fois pendant cet intervalle de temps.

Par ailleurs, cet évènement n’a pas fait l’objet de suffisamment de partage d’information au sein de la centrale nucléaire du Tricastin, puisque ce n’est que le 10 juillet 2017, à l’occasion d’une vérification menée par la filière indépendante de sûreté, que ce transitoire a été correctement analysé et considéré comme redevable d’une déclaration d’un évènement significatif pour la sûreté.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

Un évènement semblable a déjà eu lieu dans la nuit du 5 au 6 avril 2017 sur le réacteur 4 (consulter l’avis d’incident) et avait donné lieu à une inspection réactive de l’ASN.

En raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

En savoir plus :

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie