Détection tardive de l’indisponibilité partielle du circuit d’injection de sécurité du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse

Publié le 21/01/2021

Centrale nucléaire de Cruas-Meysse Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 19 janvier 2021, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif relatif à l’indisponibilité partielle du circuit d’injection de sécurité du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, détectée tardivement.

Le circuit d’injection de sécurité (RIS) permet, en cas d’accident causant une brèche au niveau du circuit primaire du réacteur, d’introduire de l’eau borée sous pression dans celui-ci afin d’étouffer la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur.

Afin de maximiser le volume d’eau disponible, un système de recirculation permet de réutiliser l’eau injectée. Ce système dispose de deux voies redondantes. Pour chaque voie, l’eau est récupérée dans un puisard situé en bas du bâtiment réacteur, dans lequel un niveau d’eau suffisant doit être maintenu en temps normal pour éviter le désamorçage des pompes.

Le 15 janvier 2021, dans le cadre d’un essai périodique du système de protection du réacteur, l’exploitant a mis en évidence que le niveau d’eau d’un puisard était inférieur à sa valeur limite et donc que la voie de recirculation associée du circuit d’injection de sécurité basse pression n’était pas disponible. Cette situation n’était pas conforme aux règles générales d’exploitation (RGE) de l’installation, qui imposent que les deux voies de recirculation soient disponibles.

A la suite de la détection de cet écart, le niveau d’eau dans le puisard a été rétabli, ce qui a permis de retrouvrer la disponibilité de la voie du circuit d’injection de sécurité concerné.

Les premières analyses réalisées par EDF révèlent que le capteur mesurant le niveau d’eau du puisard était défaillant et que le niveau d’eau du puisard était finalement inférieur à sa valeur limite depuis le mois d’octobre 2020. 

Le circuit d’injection de sécurité n’a pas été sollicité pendant la durée de l’évènement. De plus, en cas de brèche sur le circuit primaire, l’autre voie du circuit d’injection de sécurité aurait été disponible pour assurer le refroidissement du cœur. Cet évènement n’a donc pas eu de conséquence sur les installations, le personnel ou l’environnement.

Toutefois, en raison du délai tardif de détection de l’évènement par l’exploitant, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie