Détection tardive d’une indisponibilité d’un équipement du système de contrôle volumétrique et chimique du réacteur 6

Publié le 16/03/2022

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

 

Le 11 mars 2022, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection tardive de l’indisponibilité d’un équipement du système de contrôle volumétrique et chimique.

Le système de contrôle volumétrique et chimique a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire principal la quantité et la qualité de l’eau nécessaire au refroidissement du réacteur. La régulation du volume d’eau présent dans le circuit primaire s’effectue principalement par l’intermédiaire d’un circuit d'injection (charge) et de vidange (décharge). Lorsque la ligne de décharge normale est inutilisable, le fluide primaire en excès peut être évacué par l'intermédiaire d'un autre circuit. Cet autre circuit est également utilisé dans certaines procédures de conduite en situation incidentelle.

Le 9 mars 2022, alors le réacteur était en phase de redémarrage après un arrêt programmé, EDF a constaté l’impossibilité d’établir un débit sur la ligne de décharge. Après vérification il s’est avéré qu’une vanne de décharge du système de contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire principal était restée fermée par erreur, ce qui a rendu une partie de ce système indisponible. La phase de montée en pression et température du circuit primaire principal du réacteur avait débuté le 3 mars 2022, la ligne de décharge du système de contrôle volumétrique et chimique aurait dû être disponible depuis cette date. Un autre circuit de ce système permettant une décharge partielle était toutefois disponible sur cette période.

Le circuit de décharge du système de contrôle volumétrique et chimique est resté indisponible pendant plus de 149 heures, alors que les règles générales d’exploitation exigent qu’une telle indisponibilité demeure inférieure à 72 heures lors de la phase de redémarrage concernée.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, l’événement a affecté la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur. En raison de l’indisponibilité de l’équipement concerné, associée à sa détection tardive, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Dès la découverte de cette erreur, EDF a manœuvré la vanne pour restaurer la disponibilité de la décharge du circuit de contrôle volumétrique et chimique.

Date de la dernière mise à jour : 17/03/2022

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie