Détection tardive d’un non-respect des spécifications techniques d’exploitation du réacteur 3 de la centrale nucléaire du Bugey

Publié le 22/12/2019

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 11 décembre 2019, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’indisponibilité d’une pompe du système de contrôle chimique et volumétrique du circuit primaire principal du réacteur 3.

Le système de contrôle chimique et volumétrique a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d’eau nécessaire au refroidissement du cœur. Cette régulation du volume du circuit primaire se fait par l’intermédiaire d’un circuit d’injection (charge) et de vidange (décharge).

Le 16 juillet 2019, lors d’un essai périodique, une pompe du système de contrôle chimique et volumétrique démarre puis s’arrête immédiatement. Les investigations menées par EDF mettent en évidence un dysfonctionnement du disjoncteur d’alimentation électrique de la pompe. Celui-ci est remplacé.

Le 29 octobre 2019, lors d’un autre essai périodique de cette pompe, le même phénomène est constaté. Le diagnostic réalisé par EDF met à nouveau en évidence une défaillance du disjoncteur, qui est une nouvelle fois remplacé.

Le 6 décembre 2019, l’expertise du constructeur des deux disjoncteurs conclut  à un mauvais réglage de la tension de leur ressort de fermeture lors de la maintenance de ces disjoncteurs, réalisée en juin 2019. Le site a alors immédiatement procédé au remplacement préventif de quatre autres disjoncteurs ayant fait l’objet des mêmes opérations de maintenance. L’expertise de ces quatre disjoncteurs remplacés n’a pas mis en évidence d’anomalie.

Toutefois, l’analyse des dysfonctionnements ayant affecté les disjoncteurs de la pompe du système de contrôle chimique et volumétrique du circuit primaire principal du réacteur 3 a conduit EDF à considérer que cette pompe n’aurait pas été disponible en cas de sollicitation, depuis la maintenance de son disjoncteur, en juin 2019.

Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel et l’environnement. Cependant, compte tenu de la détection tardive de l’indisponibilité d’un matériel requis par les spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie