Détection tardive d’un écart affectant le fonctionnement d’un ébulliomètre

Publié le 11/12/2017

Centrale nucléaire de Fessenheim Réacteurs en attente de démantèlement - EDF

Le 29 novembre 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire de Fessenheim a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif relatif à la détection tardive d’un écart affectant le fonctionnement de l’ébulliomètre d’une voie de sûreté du réacteur 1.

La température et la pression de l’eau du circuit primaire d’un réacteur doivent respecter des valeurs limites imposées par les règles générales d’exploitation, notamment pour se prémunir contre le risque d’ébullition. En effet, l’ébullition de l’eau diminuerait l’efficacité du refroidissement du cœur et risquerait de conduire à l’endommagement des assemblages de combustible.

Les ébulliomètres sont des dispositifs qui permettent de mesurer l’écart entre la température de l’eau de la cuve et la température d’ébullition à la pression correspondante. Ces mesures sont réalisées à partir de thermocouples situés dans la cuve du réacteur. Chaque réacteur dispose de deux voies redondantes de l’ébulliomètre (voie A et voie B).

Le 22 juillet 2017, à l’occasion d’un essai périodique, l’exploitant de la centrale de Fessenheim a constaté  que la mesure des capteurs de la voie A était décalée à cause de la défaillance d’un module de traitement de la mesure. Dès la détection de l’écart, le module concerné a été remplacé et la mesure des capteurs de la voie A est redevenue conforme.

Un décalage de la mesure des capteurs de la voie A avait déjà été identifié au préalable, la voie A de l’ébulliomètre n’était donc plus opérationnelle depuis le 1er avril 2017. Or, dans la configuration où le réacteur fonctionne, les spécifications techniques d’exploitations imposent, en cas d’indisponibilité d’une voie de l’ébulliomètre, d’amorcer l’arrêt du réacteur sous 7 jours. Rétrospectivement, il s’avère que ce délai n’a pas été respecté.

Du fait du fonctionnement satisfaisant de la voie B de l’ébulliomètre, cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu de sa détection tardive, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie