Défaut de résistance au séisme des brides de pompes du système de refroidissement intermédiaire des réacteurs 1 et 2

Publié le 22/04/2019

Centrale nucléaire de Saint-Alban Réacteurs de 1300 MWe - EDF

L’ASN classe au niveau 1 de l’échelle INES un événement significatif pour la sûreté relatif au défaut de résistance au séisme des brides de pompes du circuit de refroidissement intermédiaire (RRI) des réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire de Saint-Alban exploitée par EDF.

Cet événement affecte, dans une moindre mesure, le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Belleville, le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom et le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Golfech, pour lesquels l’événement est classé au niveau 0 de l’échelle INES.

Le circuit de refroidissement intermédiaire permet de refroidir, en fonctionnement normal comme en situation accidentelle, l’ensemble des matériels et fluides des systèmes auxiliaires et de sauvegarde du réacteur.

EDF a déclaré cet événement significatif le 8 février 2019 à la suite de contrôles réalisés à la centrale de Saint-Alban dans le cadre de la maintenance de ces équipements. Ces contrôles ont montré l’absence de qualification au séisme des joints situés entre les brides et les contre-brides, ce qui ne permet pas de garantir l’étanchéité de la liaison entre les pompes et les tuyauteries du circuit RRI en cas de séisme. Ce défaut est susceptible de remettre en question la faculté du circuit RRI à assurer, en cas de séisme, le refroidissement de circuits auxiliaires importants pour la sûreté nucléaire des réacteurs affectés.

Chaque réacteur est équipé de quatre pompes RRI réparties sur deux voies, qui assurent ainsi la redondance des matériels. Par conception, lorsqu’une voie est défaillante, l’autre voie permet d’assurer les mêmes fonctions.

Le contrôle a mis en évidence le fait que les joints des deux voies des réacteurs 1 et 2 de la centrale de Saint-Alban étaient concernés par le défaut. Pour les autres réacteurs affectés, seule une voie était concernée.

Compte tenu de ses conséquences potentielles pour la sûreté des centrales nucléaires, l’événement est classé respectivement au niveau 1 de l’échelle INES pour les réacteurs 1 et de 2 de la centrale nucléaire de Saint-Alban, et au niveau 0 pour le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Belleville, le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom et le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Golfech.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie