Défaut de prise en compte du retour d’expérience concernant une pompe du circuit de contrôle chimique et volumétrique ayant conduit à son indisponibilité

Publié le 05/12/2018

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 21 novembre 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Civaux a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à une intervention de maintenance inadaptée sur une pompe du circuit de contrôle volumétrique et chimique (RCV) du réacteur 1.

Le système RCV a notamment pour fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité d'eau nécessaire au refroidissement du cœur. La pompe concernée par cet événement appartient à un circuit de secours du système RCV et permet de garantir l’intégrité du circuit primaire dans certaines situations incidentelles. La pompe est équipée d’une partie électrique permettant de la commander depuis la salle de commande.

Le 31 octobre 2018, le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Civaux est à l’arrêt pour maintenance et renouvellement du combustible et l’exploitant s’apprête à effectuer les opérations de redémarrage du réacteur. L’exploitant mène un essai périodique réalisé tous les deux mois pour s’assurer du bon fonctionnement des matériels. La pompe démarre et s’arrête brutalement. L’essai s’avère non-concluant et l’exploitant déclare la pompe indisponible. L’exploitant procède alors au remplacement et au resserrage d’un boitier électrique et déclare la pompe de nouveau opérationnelle.

Or, en réexaminant a posteriori cet événement, l’exploitant constate le 16 novembre 2018 que le serrage réalisé le 31 octobre 2018 n’est pas suffisant, et déclare de nouveau la pompe indisponible. Il s’avère que le mode opératoire utilisé le 31 octobre 2018, mais également lors de la précédente opération de maintenance réalisée en octobre 2017, n’était pas adapté et ne tenait pas compte du retour d’expérience d’un événement similaire datant de 2014.

L’exploitant a remis en conformité le serrage du boîtier électrique le 16 novembre 2018 en utilisant le bon mode opératoire.

Le démarrage de la pompe n’a pas été nécessaire durant cette période du fait que le réacteur était toujours dans des conditions de fonctionnement normales. Par ailleurs, deux autres pompes du circuit RCV étaient toujours opérationnelles afin de garantir le refroidissement du cœur du réacteur et l’intégrité du circuit primaire.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur le personnel et sur l’environnement.

Toutefois, compte tenu du défaut de prise en compte du retour d’expérience, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

 

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie