Découverte tardive de l'indisponibilité d’un capteur de niveau de cuve

Publié le 05/03/2013

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 26 février 2013, l'exploitant du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Bugey a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté portant sur la découverte tardive de l'indisponibilité d’un capteur de niveau de cuve à la suite de son étalonnage qui avait été réalisé en 2011.

Sur les réacteurs à eau sous pression exploités par EDF, deux capteurs mesurent en permanence le niveau d’eau dans la cuve. Ces capteurs sont utilisés en situation accidentelle pour connaître le niveau d’évaporation du fluide primaire et permettre le pilotage du réacteur selon des consignes appropriées.

Lors de la visite décennale du réacteur n°5 réalisée en 2011, les essais de comparaison entre les capteurs de niveau de cuve ont mis en évidence des anomalies sur l’un de ces deux capteurs. L’exploitant a alors entrepris plusieurs actions pour retrouver la disponibilité de ce capteur qui lui a semblé être acquise au mois d’octobre 2011.

A l’occasion de l’arrêt pour maintenance programmée et rechargement en combustible de ce réacteur qui a débuté le 8 février 2013, une vérification de bon fonctionnement de ce capteur a été effectuée : les tests de comparaison entre les capteurs de niveau de cuve ont à nouveau montré une dérive du capteur. Après investigation, il s’avère que l’étalonnage réalisé en 2011 n’était en réalité pas conforme. Le capteur était donc indisponible depuis octobre 2011. L’autre capteur de mesure de niveau cuve n’a pas connu de défaillance depuis le mois d’octobre 2011 et aurait été en capacité de fournir des informations correctes pour le pilotage du réacteur si une situation accidentelle avait été rencontrée.

Dès détection de l’écart, l’exploitant a entrepris de revoir l’étalonnage de ce capteur qui doit en tout état de cause être déclaré disponible pour que l’exploitant soit autorisé à procéder aux opérations de redémarrage du réacteur n°5.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation.

En raison de la détection tardive de cet écart et du non-respect des spécifications techniques d’exploitation qui en découle, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie