Contamination corporelle externe d’un travailleur, ayant entraîné une exposition supérieure au quart d’une limite de dose individuelle annuelle réglementaire.

Publié le 09/02/2022

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 31 janvier 2022, l’exploitant de la centrale nucléaire de Gravelines a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif relatif à la radioprotection concernant le dépassement du quart d’une limite de dose individuelle annuelle autorisée.

Depuis le 14 août 2021, le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Gravelines est en arrêt pour maintenance et rechargement en combustible dans le cadre de sa quatrième visite décennale. Le 27 janvier 2022, un intervenant a réalisé des activités de manœuvre de vannes dans la zone contrôlée du réacteur 1. Lors d’un contrôle d’absence de contamination en sortie de bâtiment réacteur, l’appareil de contrôle radiologique mobile s’est mis en alarme indiquant une élévation du bruit de fond de la radioactivité ambiante. Malgré le conseil prodigué par un préventeur présent sur place, l’intervenant a poursuivi ses activités sans aller se contrôler en sortie de zone. Lors de son second passage à proximité de l’appareil de contrôle, celui-ci s’est mis à nouveau en alarme. Le gardien du sas et le préventeur ont demandé à l’intervenant s’il avait réalisé le contrôle conseillé. L’intervenant a alors informé sa hiérarchie de la situation. L’activité pouvant être terminée rapidement, le hiérarchique a  demandé à l’intervenant de finir son activité avant d’aller se contrôler.

Le responsable de zone, averti de la situation, est parti à la recherche de l’intervenant  pour lui faire réaliser un contrôle radiologique immédiat en sortie de zone contrôlée. La contamination au niveau de la tête a ainsi été détectée.

L’intervenant a été pris en charge par le gardien des vestiaires, qui l’a aidé à retirer une particule radioactive présente au niveau du cou. Un contrôle complémentaire par le service médical du site a été mené afin de confirmer l’absence de contamination résiduelle, interne et externe, de l’intervenant.

Pour les travailleurs susceptibles d'être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, la limite réglementaire de dose, pour douze mois consécutifs, est de 20 millisieverts pour le corps entier, de 150 millisieverts pour le cristallin et de 500 millisieverts pour une surface de 1 cm2 de peau.

Le médecin du travail a estimé la dose reçue par l’intervenant au niveau de la peau, du fait de cette contamination, comme étant supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle d’exposition des travailleurs, sans dépasser toutefois la limite annuelle.

Du fait du dépassement du quart d’une limite réglementaire annuelle d’exposition pour un travailleur, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

Si le contrôle radiologique de sortie de zone avait été fait lors de la première alerte, la particule aurait été enlevée plus tôt et la dose reçue par l’intervenant aurait été moins importante. L’ASN sera donc vigilante quant à l’analyse faite par EDF sur le comportement des personnes impliquées.

Date de la dernière mise à jour : 10/02/2022

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie