Constatation tardive de l'indisponibilité de la turbopompe de secours des générateurs de vapeur.

Publié le 04/02/2003

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 9 janvier 2003, alors que le réacteur n°2 était en phase de montée en puissance, l'exploitant nucléaire a amorcé l'arrêt de ce réacteur compte tenu de l'indisponibilité de la turbopompe ASG. Cet arrêt aurait dû intervenir plus tôt, en application des spécifications techniques d'exploitation.

En cas d'accident, la turbopompe ASG alimente les générateurs de vapeur et assure ainsi le refroidissement du coeur du réacteur. Pour fonctionner, elle utilise une partie de la vapeur des générateurs de vapeur, ce qui lui permet d'être opérationnelle même en cas de perte totale des sources électriques.

Le lundi 6 janvier, un essai de vérification des performances de la turbopompe a été réalisé dans le cadre du redémarrage du réacteur. L'un des paramètres ne correspondant pas à la valeur attendue, la turbopompe a été considérée comme indisponible. Dans ce cas, les spécifications techniques d'exploitation imposent d'amorcer l'arrêt du réacteur sous 24h.

Durant ces 24h, des investigations sur le matériel ont été menées sans résorber l'écart observé. Une première analyse a alors conclu que l'écart était acceptable du point de vue de la sûreté et l'indisponibilité a été levée le mardi matin. Toutefois, l'analyse de l'essai s'est poursuivie et a montré que les marges n'étaient pas suffisantes. La turbopompe a donc, à nouveau, été considérée comme indisponible le jeudi 9 janvier, et l'arrêt du réacteur a été amorcé immédiatement.

Des investigations complémentaires ont mis en évidence que la vis de compensation du régulateur de vitesse de la turbopompe n'était pas correctement réglée. Après modification de ce réglage, l'essai a été repris et s'est révélé satisfaisant. Le redémarrage du réacteur a donc repris.

Compte tenu du caractère incomplet de l'analyse qui a conduit à la première levée de l'indisponibilité, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES par l'Autorité de sûreté nucléaire.

 

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie