Baisse incontrôlée du niveau d'eau de la piscine d'entreposage des combustibles usés du réacteur n° 1

Publié le 29/04/2002

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 30 avril 2002, alors que des opérations de manutention de combustible étaient en cours lors de l'arrêt pour rechargement du réacteur n° 1, les opérateurs ont constaté que le niveau d'eau de la piscine d'entreposage du combustible était inférieur au minimum requis par les règles d'exploitation.

La piscine d'entreposage du combustible a deux fonctions. D'une part, elle reçoit l'ensemble des assemblages du coeur du réacteur pendant les arrêts pour rechargement, d'autre part, elle sert à l'entreposage des assemblages usés dans l'attente de leur envoi vers une usine de traitement. Durant cette période, qui peut atteindre plusieurs années, les assemblages usés perdent une partie de leur radioactivité et de leur puissance résiduelle.

Le refroidissement de la piscine est nécessaire pour évacuer la puissance résiduelle dégagée par les éléments combustibles présents. Par ailleurs, le niveau de la piscine doit rester en permanence supérieur à 19,30 m, à la fois pour assurer un volume d'eau suffisant dans la piscine, permettant de faire face à un arrêt intempestif du circuit de refroidissement, et pour garantir une protection efficace du personnel intervenant en bord de piscine contre le rayonnement émis par le combustible usé entreposé.

Les règles d'exploitation imposent, lorsque le niveau d'eau de la piscine de stockage de combustible passe au-dessous de 19,30 m, d'arrêter toute manutention de combustible sous un délai d'une heure. Dans le cas présent, la baisse de niveau était due à une configuration des circuits de refroidissement mal appréciée par les opérateurs. L'alarme niveau bas n'a été prise en compte par les opérateurs qu'au bout de 1 heure 26 minutes. Les raisons de ce retard dans la prise en compte de l'alarme ne sont pas encore connues. Le niveau minimum atteint dans la piscine a été de 19,25 m.

Un événement similaire s'était produit sur la centrale du Tricastin, dans des circonstances légèrement différentes, le 14 février dernier, alors que des manutentions de combustible étaient en cours dans le bâtiment réacteur.

Cet incident n'a pas eu de conséquence réelle sur l'installation et l'environnement. Mais, compte tenu de la mauvaise prise en compte du retour d'expérience d'un événement récent et du retard dans la prise en compte d'une alarme, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

 

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie