Arrêt automatique du réacteur provoqué lors d'une opération d'exploitation sur une armoire électronique de commande, sur réacteur 2

Publié le 15/06/2000

Centrale nucléaire de Flamanville Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Le 16 juin, alors que le réacteur n°2 était en fonctionnement, l'équipe de conduite a constaté l'apparition d'alarmes signalant la présence de défauts sur les armoires de commande d'arrêt automatique. Les interventions menées alors par l'exploitant sur ces matériels ont conduit, du fait d'une application inadéquate des procédures, à déclencher l'arrêt automatique du réacteur.

Le système de protection du réacteur a pour principales fonctions la détection des situations anormales, l'arrêt automatique du réacteur et le déclenchement des systèmes de sauvegarde en situations accidentelles. Les armoires électroniques qui commandent l'arrêt automatique du réacteur sont équipées de quatre unités identiques d'acquisition et de traitement pour la protection (UATP). Compte tenu du nombre très important de signaux électroniques traités dans ces UATP, il est assez fréquent qu'un défaut apparaisse sur l'une d'entre elles. Ces défauts sont signalés à l'équipe de conduite par des alarmes retranscrites en salle de commande.

Le 16 juin, l'exploitant a constaté l'apparition d'alarmes signalant la présence de défauts sur les armoires de commande d'arrêt automatique. Dans le cadre des actions de diagnostic engagées à la suite de ces alarmes, il a procédé à une remise à zéro des signaux de dysfonctionnement, en omettant toutefois d'inhiber préalablement l'UATP concernée. Cette erreur de configuration a provoqué le passage de l'UATP en état sûr, c'est-à-dire l'ouverture des interrupteurs d'arrêt d'urgence de cette UATP. Un défaut fugitif sur une autre armoire UATP est alors survenu. Conformément à la logique électronique du système de protection du réacteur, la concomitance de ces deux états a conduit à l'arrêt automatique du réacteur. Les matériels déficients ont immédiatement été remplacés avant le redémarrage du réacteur.

Cet incident n'a pas eu de conséquences sur l'environnement ni sur la santé des travailleurs ou du public.

Toutefois, en raison d'une application inadéquate des procédures, significative d'une lacune de culture de sûreté, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie