Anomalies sur les dispositifs autobloquants du circuit primaire principal et des circuits secondaires principaux des réacteurs de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux

Publié le 11/07/2022

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 18 mai 2022, l’exploitant de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif pour la sûreté relatif à des anomalies répétées concernant les dispositifs autobloquant (DAB) du circuit primaire principal (CPP) et des circuits secondaires principaux (CSP).

Les dispositifs autobloquants sont des supports destinés à préserver les tuyauteries et les matériels associés de sollicitations brusques en cas de choc ou de secousses sismiques. A l’inverse, lors de mouvements lents, dus par exemple aux dilatations thermiques, les DAB permettent les déplacements en n’opposant qu'une faible résistance.

A la suite de contrôles de l’ASN, deux évènements significatifs pour la sûreté concernant les anomalies sur les DAB des CPP et CSP ont été déclarés en 2019 et en 2021. Dans ce contexte et lors de l’instruction de l’autorisation de redémarrage du réacteur 2, le 21 mai 2021, l’exploitant s’est engagé à revérifier les contrôles réalisés sur les DAB des CPP et CSP et à transmettre la synthèse de ce contrôle à l’ASN. Ce bilan, reçu le 11 février 2022, ne révélait aucun écart.

Les demandes de compléments faites par l’ASN dans le cadre de son inspection du 26 avril 2022 ont amené EDF de détecter plusieurs nouveaux écarts sur les DAB des CPP et CSP. Ces écarts concernent la réalisation partielle de certains contrôles, le non-respect de certains critères de fonctionnement, une liste non exhaustive des DAB, des dossiers manquants.

Une inspection réactive a été réalisée par l’Autorité de sûreté nucléaire le 31 mai 2022 et a mis en évidence une fragilité organisationnelle au sein du service du centre nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux en charge de la gestion des DAB. Des demandes ont été formulées en conséquence dans la lettre de suite d’inspection n° INSSN-OLS-2022-0669.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, compte tenu de la répétitivité de l’évènement et des informations erronées fournies à l’ASN, il a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Date de la dernière mise à jour : 11/07/2022

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie