Anomalie de tenue au séisme de tuyauteries de refroidissement

Publié le 03/04/2009

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 10 mars 2009, EDF a informé l’ASN d’une anomalie de tenue au séisme de tronçons de tuyauteries des circuits de « refroidissement intermédiaire », « d’eau brute secourue » et « d’alimentation de secours des générateurs de vapeur » des réacteurs n°1, 2 et 3 de la centrale nucléaire de Dampierre.

Le circuit de « refroidissement intermédiaire » (RRI) permet de refroidir, en fonctionnement normal comme en situation accidentelle, l’ensemble des matériels et fluides des systèmes auxiliaires et de sauvegarde du réacteur. Ce circuit est lui-même refroidi par le circuit d’ « eau brute secourue » (SEC).

Le circuit « alimentation de secours des générateurs de vapeur » (ASG) fournit à ces derniers, en cas de défaillance de l’alimentation principale, l’eau nécessaire au refroidissement du réacteur. Il est également utilisé lors des périodes de démarrage et d’arrêt du réacteur.

Le dimensionnement des ouvrages d’une centrale nucléaire prend en compte deux niveaux de séisme de référence : le Séisme Maximal Historiquement Vraisemblable (SMHV), qui est supérieur à tous les séismes s’étant produits au voisinage de la centrale depuis mille ans, et le Séisme Majoré de Sécurité (SMS), séisme hypothétique d’intensité encore supérieure.

Suite à des phénomènes de tassement du sol, des études de vérification de comportement des ouvrages de génie civil menées récemment par EDF au niveau du parc nucléaire ont montré que certaines des tuyauteries des circuits RRI, SEC et ASG sont susceptibles de ne pas résister aux sollicitations mécaniques induites par les niveaux de séisme pris en compte pour le dimensionnement des réacteurs.

L’occurrence d’un séisme d’intensité égale au SMHV pourrait avoir pour conséquence la rupture d’une ligne du circuit SEC sur les deux disponibles du réacteur n°1 et défiabiliserait alors le refroidissement des systèmes de sauvegarde de la centrale. La redondance de ces matériels permettrait de disposer de capacités de refroidissement suffisantes pour conduire le réacteur dans un état sûr. Des renforcements seront effectués par EDF au niveau des tuyauteries SEC concernées au cours du prochain arrêt pour maintenance, qui débutera au mois d’avril 2009.

Face à un séisme de niveau SMS, plusieurs des circuits préalablement cités pourraient être rendus totalement indisponibles sur les réacteurs n°1, 2 et 3. Dans cette situation, dont la probabilité est très faible, le bon refroidissement des réacteurs ne serait plus garanti. L’ASN a demandé à EDF de lui présenter au début du mois de mai 2009 une stratégie de réparation des tuyauteries concernées.

Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie