Absence de réalisation de contrôles périodiques

Publié le 21/07/2020

Usine de traitement d'éléments combustibles irradiés provenant des réacteurs nucléaires à eau ordinaire (UP3-A) Transformation de substances radioactives - Orano Cycle

Absence de réalisation de contrôles périodiques

Le 7 juillet 2020, Orano Cycle a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’absence de réalisation de contrôles périodiques de certains matériels situés dans les bâtiments du silo HAO[1], du SOC[2], de la NF 907[3], de HAO/S[4], d’ATTILA[5] et du silo 130[6] ainsi que dans l’atelier T2[7].

Les contrôles périodiques visent à vérifier la capacité d’un matériel à assurer sa fonction. Cette vérification se fait suivant une fréquence adaptée à l’importance pour la sûreté de chacun des matériels. Le programme de ces contrôles est défini dans les règles générales d’exploitation, approuvées par l’ASN.

A l’issue d’une vérification de la déclinaison des contrôles périodiques prescrits par les règles générales d’exploitation, menée dans le cadre d’une démarche de retour d’expérience sur le site de La Hague, l’exploitant a mis en évidence le non-respect de la périodicité de réalisation pour 17 contrôles périodiques de différents ateliers du site de La Hague. Ces contrôles concernent principalement des matériels de mesure d’encrassement de filtres sur des réseaux de ventilation, de mesure de la contamination atmosphérique dans des locaux ou de mesure de température, niveau, pression ou débit. Ces équipements assurent différentes fonctions concourant au maintien des installations dans un état sûr.

L’analyse de ces écarts a montré que les contrôles périodiques correspondants n’étaient pas correctement pris en compte dans les différents outils de suivi, notamment des rondes d’exploitation ou encore des actes de maintenance.

Depuis la mise en évidence de ces écarts, les contrôles périodiques concernés ont été réalisés et les résultats sont conformes aux critères définis.

 

Cet événement n’a pas eu d’incidence sur le personnel, ni sur l’environnement. Cependant, en raison de son caractère répétitif, celui-ci a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale de classement des évènements nucléaires et radiologiques qui en compte 7 par ordre de gravité).

 

[1] Le silo HAO renferme des déchets produits pendant l’exploitation de l’atelier HAO dans le cadre du retraitement passé des combustibles usés dans l’usine UP2-400 aujourd’hui en démantèlement  

[2] Le stockage organisé des coques (SOC) est constitué de trois piscines dans lesquelles sont entreposés les déchets produits pendant l’exploitation de l’atelier HAO

[3]Le bâtiment filtration de la piscine 907 (NF 907) a permis le traitement de l’eau de la piscine de mise en curseur des déchets produits pendant l’exploitation de l’atelier HAO

[4] L’atelier Haute Activité Oxyde Sud a permis le cisaillage et la dissolution des assemblages combustibles usés entre 1976 et 1998 dans le cadre du retraitement passé dans l’usine UP2-400 aujourd’hui en démantèlement

[5] Le bâtiment ATTILA renferme des poubelles de déchets provenant du centre de Fontenay-aux-Roses du CEA

[6] Le silo 130 renferme des déchets de structures issus du retraitement passé dans l’usine UP2-400 des combustibles usés de la filière uranium naturel graphite gaz

[7] L’atelier T2 assure, pour l’usine UP3-A, l’extraction du plutonium et de l’uranium ainsi que la concentration des produits de fission contenus dans les assemblages de combustibles traités dans les usines en fonctionnement de La Hague

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie