Mise à l’arrêt du réacteur 1 à la suite de la vérification tardive du bon fonctionnement de plusieurs matériels du circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur.

Publié le 04/12/2014

Centrale nucléaire de Civaux Réacteurs de 1450 MWe - EDF

Le 20 novembre 2014, le réacteur 1 de la centrale de Civaux a été mis à l’arrêt en raison de la mise en évidence tardive de l’absence de vérification du bon fonctionnement de plusieurs matériels du circuit d’alimentation de secours en eau (ASG) des générateurs de vapeur (GV), cumulée au dysfonctionnement d’une vanne de ce circuit[1].

Au cours de l’arrêt pour visite partielle du réacteur 1, qui a eu lieu du 13 juillet au 2 novembre 2014, des travaux de maintenance ont été réalisés sur la turbopompe de la voie ASG alimentant les GV 2 et 3 et sur des vannes situées sur la voie alimentant les GV 1 et 4.

Les règles générales d’exploitation (RGE) imposent de vérifier le bon fonctionnement de ces équipements par des opérations de requalification en plusieurs étapes dont la dernière aurait dû être réalisée dès la mise en production du réacteur, le 31 octobre 2014.

Le 19 novembre 2014, l’exploitant s’est aperçu que les dernières opérations requalification n’avaient pas été réalisées.

L’exploitant a immédiatement initié les opérations de requalification de la turbopompe. Au cours de ces opérations, le dysfonctionnement d’une autre vanne participant à l’alimentation de secours en eau des GV 2 et 3 a été mis en évidence.

L’ensemble des dysfonctionnements rencontrés sur les deux voies redondantes du circuit d’alimentation de secours en eau des GV a conduit l’exploitant à mettre à l’arrêt le réacteur, le 20 novembre 2014, en application des RGE.

Le 20 novembre 2014, les opérations de requalification de l’ensemble des matériels ont été menées de manière satisfaisante et la vanne défectueuse a été réparée. L’exploitant a pu redémarrer le réacteur.

Les investigations sont en cours pour déterminer les raisons pour lesquelles les opérations de requalification n’ont pas été réalisées dans le délai demandé par les RGE. Par ailleurs, les analyses sont en cours pour identifier les causes du dysfonctionnement de la vanne.

Du fait du bon fonctionnement du circuit d’alimentation principale en eau des GV et les requalifications ayant montré que les matériels incriminés étaient restés disponibles, cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur le personnel, sur l’environnement et sur la sûreté de l’installation. Toutefois, compte tenu du non-respect des règles générales d’exploitation et du délai tardif de détection de l’écart, il a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.

 


[1] Le circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG) permet l’alimentation en eau des générateurs de vapeur (GV) lorsque que leur circuit d’alimentation principale en eau n’est pas disponible. Le circuit ASG se compose de deux voies redondantes alimentant chacune deux GV sur les quatre présents dans chaque réacteur. Chaque voie comprend un ensemble de vannes, une motopompe alimentée électriquement et une turbopompe alimentée par la vapeur produite par les deux GV correspondants. 

Date de la dernière mise à jour : 23/01/2023

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie